ATS, 19 mai – L’Iran veut des aides significatives de l’Europe, soit un accord sur dix réacteurs nucléaires, en échange d’un déblocage des négociations sur son programme nucléaire. Mais Téhéran n’abandonnera pas ses projets d’enrichissement d’uranium.
L’Iran est prêt à prolonger la suspension de ses activités nucléaires «pour deux ou trois mois de plus, voire quelques mois, pour voir si les négociations aboutissent à un résultat quelconque», a affirmé Hossein Moussavian, l’un des négociateurs iraniens. Mais, rien ne persuadera l’Iran d’abandonner ses projets d’enrichissement du combustible, a-t-il dit.
L’Iran est «100 pour cent flexible, ouvert, prêt à négocier, pour aboutir à tout mécanisme, mais pas sur un arrêt» (de l’enrichissement), a-t-il insisté dans les colonnes du «New York Times». Les discussions sur le programme nucléaire iranien doivent reprendre mardi à Bruxelles entre l’Iran, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne.
Ces négociations sont dans une phase délicate depuis que l’Iran a annoncé le 30 avril qu’il reprendrait une partie des activités nucléaires sensibles, qu’il avait suspendu en novembre. Selon M. Moussavian, le blocage des discussions est à imputer aux Européens. Et il a qualifié de «plaisanterie» l’offre américaine de fournir à Téhéran des pièces détachées d’avion.
Il a rappelé que l’Iran avait proposé de se doter, en quatre étapes et sur deux ans, d’un cycle complet d’enrichissement de l’uranium, afin de permettre aux Occidentaux de contrôler le processus. «A la fin de chaque phase, nous n’avons pas fermé la porte aux Européens», a-t-il souligné.
En échange d’une autorisation d’inspections internationales, Téhéran attendait des mesures d’aides plus importantes, concernant sa sécurité, sa stabilité politique et son développement économique, a déclaré M. Moussavian. Interrogé sur un exemple concret d’aide, il a déclaré: «l’Europe peut accepter le principe d’un contrat pour dix centrales nucléaires en Iran».