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Le régime iranien et le cauchemar d’une nouvelle résolution de l’AIEA

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Le nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur les activités nucléaires de l’Iran a créé un défi majeur pour le régime iranien, nombre de ses médias et de ses responsables exprimant leur crainte et leur inquiétude quant aux conséquences de ce rapport. L’Agence s’attendait à ce que l’Iran réponde à ses questions concernant les projets cachés et suspects, en particulier la présence de particules d’uranium dans quatre sites précédemment non déclarés.

Cependant, il semble que le régime n’ait pas répondu aux questions, ou que ses réponses ne soient pas satisfaisantes. L’obstruction du régime a incité les trois pays de l’UE et les États-Unis à rédiger une résolution qui sera présentée à la réunion du conseil d’administration de l’AIES qui débute le 6 juin.

Et comme une majorité suffit pour adopter la résolution, les alliés traditionnels de Téhéran, la Russie et la Chine, ne peuvent opposer leur veto à la mesure. Certains experts du régime ont déclaré que cette fois, une nouvelle résolution n’aura pas d’impact sur l’économie iranienne, car son facteur de risque a atteint sept.

Le régime iranien et le cauchemar d'une nouvelle résolution de l'AIEA

Dans son dernier rapport sur les risques mondiaux, le Forum économique mondial a ajouté les éléments suivants dans son évaluation des facteurs de risque :

1 : Crises de l’emploi et des moyens de subsistance

2 : Désillusion généralisée des jeunes

3 : Stagnation économique prolongée

4 : Crises des ressources naturelles

5 : Perte de biodiversité et effondrement des écosystèmes

Ces derniers ajouts montrent que l’économie iranienne est confrontée à un déclin depuis longtemps.

Le projet de résolution a créé un cauchemar pour le régime, car il demande au régime théocratique de coopérer pleinement avec l’AIEA et de répondre immédiatement à ses questions.

Ces derniers mois, les négociations de Vienne visant à relancer l’accord nucléaire (JCPOA) ont été paralysées par l’annonce du président américain, Joe Biden, selon laquelle les
Gardiens de la révolution (pasdaran) seront maintenus sur la liste des organisations terroristes étrangères (FTO) des États-Unis.

Avant cette annonce, des informations sur un nouvel accord nucléaire avaient été diffusées par les médias affiliés au régime, qui, parallèlement à la politique de complaisance, avaient promis qu’un accord serait signé dans quelques semaines, quelques jours, voire quelques heures. Il a été révélé par la suite qu’il existait de nombreux différends entre les parties aux négociations qui ne pouvaient être résolus aussi facilement.

Le régime des mollahs a exigé unilatéralement la levée de toutes les sanctions et la nécessité pour lui de vérifier qu’elles ont bien été levées. Téhéran a également exigé une garantie de restitution des revenus pétroliers et que les futures administrations américaines ne quitteraient jamais le JCPOA.

Dans un commentaire précédent, le quotidien Kayhan, le porte-parole du guide suprême du régime, Ali Khamenei, et son rédacteur en chef, Hossein Shariatmadari, ont reconnu l’impasse des pourparlers de Vienne, indiquant clairement que le régime sait que les sanctions ne seront pas levées sans certaines concessions.

Après une longue période de négociations inutiles, l’AIEA tire aujourd’hui la sonnette d’alarme. En effet, le régime n’a pas donné de réponse crédible et technique aux questions spécifiques de l’Agence concernant la découverte de matériel radioactif d’origine humaine sur certains de ses sites suspects.

Ce n’est pas la seule préoccupation de l’Agence. À l’heure actuelle, le stock d’uranium du régime est 18 fois plus important que ce qui est autorisé par le JCPOA.

Le 1er juin, l’Institute for Science and International Security (ISIS) a écrit : « L’Iran a franchi un nouveau seuil dangereux ; le délai de rupture de l’Iran est maintenant à zéro. Il possède suffisamment d’uranium enrichi à 60 % ou d’uranium hautement enrichi (UHE) pour être assuré de pouvoir fabriquer un explosif nucléaire. Si l’Iran voulait enrichir davantage son uranium hautement enrichi à 60 % jusqu’à l’uranium de qualité militaire, soit 90 %, il pourrait le faire en quelques semaines avec seulement quelques-unes de ses cascades de centrifugeuses avancées ».

Il ajoute : « Parallèlement, en un mois, il pourrait produire suffisamment d’uranium de qualité militaire pour un deuxième explosif nucléaire à partir de son stock existant d’uranium faiblement enrichi à près de 20 %. Que l’Iran enrichisse ou non son UHE jusqu’à 90 %, il peut avoir suffisamment d’UHE pour deux armes nucléaires dans le mois qui suit le début de l’explosion. »

ISIS explique ensuite : « Dans un mois et demi après le début de l’explosion, l’Iran pourrait accumuler suffisamment d’uranium pour fabriquer une troisième arme nucléaire, en utilisant l’uranium enrichi à près de 20 % qui lui reste et une partie de son uranium enrichi à 4,5 %. En 2,75 mois après le début de l’explosion, il pourrait avoir une quatrième quantité en enrichissant davantage l’uranium enrichi à 4,5 % jusqu’à 90 %. Six mois plus tard, elle pourrait avoir produit la cinquième quantité en enrichissant davantage l’uranium enrichi à 4,5 % et l’uranium naturel. L’accumulation pour une sixième quantité prendrait plusieurs mois de plus. »

On peut dire que le régime a fait face à trois défaites consécutives en une courte période :

1. L’annonce que les Gardiens de la révolution (pasdaran) resteront sur la liste américaine des FTO.

2. L’impasse dans les négociations du JCPOA.

3. La rédaction d’une résolution condamnant le régime par les États-Unis et trois pays européens lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA.

Jusqu’à présent, plusieurs facteurs ont entravé la politique d’apaisement et de concessions au programme nucléaire du régime :

1. L’expansion des protestations en Iran a laissé des traces dans les équations politiques et internationales et a rendu l’apaisement inutile et coûteux.

2. Les révélations et les actions de la Résistance iranienne pour maintenir les Gardiens de la Révolution sur la liste des FTO.

3. L’opposition de l’opinion publique et des législateurs et personnalités politiques bipartisans au retour des Etats-Unis dans le JCPOA et à la levée des sanctions.

4. La formation d’un nouveau front régional contre les politiques terroristes et nucléaires du régime.

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