AFP, Paris, 10 août – La France s’est dit prête mercredi, avec ses partenaires européens, à discuter de toute « idée nouvelle » permettant d’aboutir à un « accord à long terme » sur le nucléaire avec Téhéran, après les « ouvertures » du nouveau président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur ce dossier.
S’exprimant lors d’un point de presse à Paris, Marie Masdupuy, porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères, a de nouveau appelé l’Iran à revenir « sans attendre » à la « suspension vérifiée » par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de toutes les activités nucléaires sensibles, y compris la conversion d’uranium.
La porte-parole française a fait cette déclaration à un moment où les 35 Etats membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, réunis depuis mardi en session d’urgence, peinaient à s’accorder sur une réponse adéquate à l’Iran, qui devait rouvrir dans la journée son usine de conversion d’uranium à Ispahan.
Mardi, le président Ahmadinejad avait déclaré vouloir continuer à négocier avec les Européens sur le nucléaire, mais dans d’autres termes, après que Téhéran eut rejeté la veille une offre de coopération européenne. « Nous sommes prêts à poursuivre les négociations (avec les Européens), j’ai des initiatives et des propositions nouvelles que j’annoncerai après la formation de mon gouvernement », avait-il dit.
« Nous avons pris note des ouvertures faites par le président Ahmadinejad », a déclaré mercredi Marie Masdupuy, ajoutant : « nous sommes disposés à poursuivre, avec nos partenaires européens, et en liaison avec l’AIEA, les discussions avec les autorités iraniennes ».
La porte-parole française a estimé que seul le retour à la suspension des activités nucléaires sensibles restaurerait « la confiance de la communauté internationale » vis-à-vis de l’Iran et permettrait « la reprise des négociations ».
« Dans ce cadre, nous sommes naturellement prêts à discuter, au cours des négociations, de toutes les propositions ou idées nouvelles qui permettraient de parvenir à un accord à long terme », a-t-elle dit.
Selon Marie Masdupuy, l’accord de Paris « confirme le droit de l’Iran de se doter d’un programme nucléaire civil dans le cadre du TNP (Traité de non prolifération) ».
L’offre de coopération des Européens « reste sur la table et nous invitons l’Iran à se donner le temps de l’étudier sérieusement », a-t-elle conclu.