AFP
BRUXELLES – Une nouvelle suspension des activités nucléaires iraniennes sensibles ou la reprise des discussions entre l’Iran et l’Union européenne sur ce programme nucléaire est « très peu probable », a estimé mardi un diplomate européen proche du dossier.
« Si les Iraniens changeaient d’avis et décidaient de suspendre à nouveau (la conversion d’uranium, ndlr) ou de reprendre les discussions sur cette suspension, je pense que ce serait très intéressant, mais ça semble très peu probable », a indiqué le diplomate sous couvert de l’anonymat.
« La prochaine étape logique est de renvoyer la question au Conseil de sécurité » des Nations Unies, a continué le diplomate européen.
L’Iran a rejeté l’offre européenne détaillée de coopération nucléaire, commerciale et politique remise le 5 août à la République islamique, avant de reprendre le 8 août la conversion d’uranium dans son usine d’Ispahan, dans le centre du pays. Les Iraniens soutiennent que la reprise des activités de conversion ne viole pas l’accord de Paris, conclu en novembre.
Le prochain conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit décider le 19 septembre des « suites à donner » au refus de l’Iran de stopper ses activités nucléaires sensibles, selon le ministère français des Affaires étrangères.
« Il est maintenant raisonnable de mettre l’autorité du Conseil de sécurité derrière l’AIEA », a insisté devant un groupe de journalistes le diplomate européen, estimant que la « parenthèse » des négociations ouverte en 2003 entre l’Iran et l’UE 3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) était maintenant « fermée ».
Malgré tout, « nous ne coupons pas les liens avec l’Iran », a-t-il conclu, précisant que le temps n’était pas non plus venu de parler de « sanctions » contre Téhéran.