ISLAMABAD, (AFP) – Le principal négociateur iranien dans le dossier nucléaire, Ali Larijani, a rencontré mercredi les responsables pakistanais, à la recherche d’un soutien d’Islamabad au programme nucléaire iranien.
« Nos deux pays partagent le point de vue selon lequel les règles et les obligations posées par l’AIEA (Agence internationale à l’Energie atomique) doivent constituer la base de toute activité et tout jugement sur notre programme », a-t-il assuré à la presse à l’issue d’une réunion avec le Premier ministre pakistanais Shaukat Aziz.
« L’application de ces règles doit se faire sans menace, ni force », a-t-il ajouté en soulignant: « nous ne considérons pas utiles les menaces dans cette région ».
« Une fois posé le principe que nous sommes déterminés à nous pourvoir d’une technologie nucléaire, nous sommes en parallèle totalement disposés à mener des négociations pour écarter toute inquiétude internationale », a expliqué M. Larajani.
Tout en souhaitant une issue pacifique du dossier nucléaire iranien, le Premier ministre pakistanais a pour sa part souligné que « tout pays a la droit de se doter d’une technologie nucléaire ».
Le négociateur iranien, qui s’est déjà récemment rendu en Chine et en Inde – autres puissances nucléaires – a également rencontré le président pakistanais, le général Pervez Musharraf, et son ministre des Affaires étrangères Khurshid Kasuri, avant de quitter le Pakistan en fin de journée.
Le Pakistan, puissance nucléaire déclarée depuis 1998, s’était trouvé impliqué dans le programme nucléaire iranien avec les aveux en février 2004 du père de la bombe pakistanaise, Abdul Qadeer Khan, qui avait admis des transferts illicites de technologie nucléaire à l’Iran, la Libye et la Corée du Nord.
Islamabad avait envoyé en mai à l’AIEA des pièces de centrifugeuses afin d’aider l’agence internationale à déterminer l’origine de traces de contamination atomique dans du matériel découvert en Iran.