AFP : 26 octobre – L’Iran estime qu’il existe encore de nombreuses « ambiguïtés » dans la proposition européenne qui lui éviterait de possibles sanctions de l’Onu s’il renonce à enrichir de l’uranium, a déclaré mardi à l’AFP le porte-parole de l’équipe des négociateurs iraniens.
« La proposition européenne comprend de nombreuses ambiguïtés, et nous ne pouvons pas prendre une décision en l’état, nous devons attendre la réponse des Européens à nos remarques pour pouvoir décider », a indiqué Hossein Moussavian, joint par téléphone à Téhéran à la veille d’une nouvelle réunion entre Européens et iraniens à Vienne.
Lors de cette rencontre, des diplomates allemands, britanniques et français doivent retrouver les Iraniens pour entendre la réponse de Téhéran à la proposition européenne de lui fournir de la technologie nucléaire civile, y compris éventuellement un réacteur de recherche à eau légère.
Au préalable, Téhéran devra prouver qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme atomique, en commençant par suspendre sine die les activités liées à l’enrichissement d’uranium.
« La partie iranienne va présenter ses points de vue sur l’offre des Européens, mais cette offre doit être plus équilibrée. Les assurances, les engagements et les mesures de confiance doivent être réciproques. La nature de la coopération doit être définie, et il faut qu’il y ait une garantie pour l’application des résultats des négociations », a énuméré M. Moussavian.
« Il doit être clair que la suspension de l’enrichissement ne signifie pas aux yeux des Européens un arrêt de l’enrichissement et qu’il s’agit d’une mesure de confiance », a encore dit M. Moussavian.