The Washington Times : 27 octobre Le groupe dopposition iranien qui a révélé le programme darmement nucléaire secret du pays il y a deux ans, a dit aujourdhui que le guide suprême layatollah Ali Khameneï avait ordonné que les travaux se poursuivent en secret.
Le groupe dopposition, le Conseil national de la Résistance iranienne, a également révélé lexistence de ce quil dit être un nouveau site d’enrichissement d’uranium dans le centre de l’Iran en phase finale de construction. .
S’exprimant devant la presse hier, Mohammad Mohadessine, président de la commission des affaires étrangères du CNRI, a affirmé que le régime iranien « joue un double jeu » avec l’Europe.
« Khameneï a ordonné à son régime non seulement de poursuivre l’enrichissement d’uranium, mais aussi de gagner du temps et d’accélérer le projet afin de fabriquer une bombe le plus rapidement possible », a dit M. Mohadessine.
« Khameneï a donné lordre à ses diplomates et à ses négociateurs, de prolonger les négociations le plus longtemps possible, entre huit et douze mois, exactement le temps dont ils ont besoin pour terminer la bombe », a-t-il affirmé.
Ladministration Bush et les puissances européennes ont qualifié le CNRI de groupe terroriste, principalement parce que sa branche militaire était abritée par Saddam Hussein dans des bases en Irak doù elle lançait des attaques contre l’Iran.
Le groupe cependant a gagné en crédibilité en août 2002 en exposant une autre installation souterraine denrichissement duranium à Natanz, à 150 miles au sud de Téhéran, et une installation de production deau lourde à Arak, à environ 120 miles au sud-ouest de Téhéran.
Ces révélations avaient provoqué le clivage actuel avec lIran, en forçant le régime islamiste à ouvrir ses sites à lagence onusienne de lénergie atomique (AIEA).
Les négociations aujourdhui entre les Européens et les Iraniens sont celles de la « dernière chance » pour obtenir de Téhéran quil cesse son enrichissement de luranium et évite la menace des sanctions de lONU.
En échange, les Européens offrent une assistance technique aider l’Iran à construire un réacteur d’eau légère et à lui fournir du combustible pour le réacteur et des avantages commerciaux.
M. Mohadessine a déclaré que tout en négociant avec l’Europe, le régime mettait la touche finale à un site majeur nécessaire à la production de grandes quantités duranium enrichi.
Le site, situé à Ispahan, dans le centre de lIran, convertirait de loxyde duranium, ce quon appelle des yellow cake, en gaz hexafluorure d’uranium, létape précédant lenrichissement.
Il a avancé quun centre dessai de centrifugeuses avait été construit avec « la plus grande discrétion » près du site, et qu’entre 120 et 180 centrifugeuses y seront installées.
Lhexafluorure duranium passe par les centrifugeuses pour lenrichissement.
M. Mohadessine a crédité un réseau de sources en Iran pour ses informations.
Un porte-parole du Foreign Office britannique joint par téléphone, à décliné tout commentaire sur les accusations de M. Mohadessine mais a dit quil « ny avait rien à perdre » à poursuivre les négociations.
« Si nous obtenons qu’ils acceptent de se conformer, c’est très bien. Sinon, il y aura plus de chance pour un consensus à la prochaine réunion du conseil [de l’AIEA »>, parce que toutes les options auront été examinées », a-t-il dit.