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Iran-GB : La Grande-Bretagne a laissé passer un cargo nucléaire à destination de l’Iran

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The Observer, 8 janvier – par Antony Barret – Les responsables britanniques ont permis le départ vers l’Iran d’un cargo contenant des matériaux radioactifs dont les experts pensent qu’ils peuvent être utilisés dans un programme d’armes nucléaire, d’après l’Observer.

La divulgation a donné lieu à des appels à enquête sur la manière dont le commerce international est contrôlé dans ces lieux de transit.

Le 31 août, un camion transportant 1000 kg de silicate de zirconium fourni par une société britannique, a été arrêté par les douanes bulgares à la frontière turque alors qu’il était en route pour Téhéran, après avoir parcouru 2400 km depuis la Grande-Bretagne, à travers l’Allemagne et la Roumanie, sans être arrêté. Le zirconium peut être utilisé dans les travaux nucléaires. Selon un expert, ce métal est utilisé dans les réacteurs atomiques pour empêcher la corrosion des tuyaux de combustible et peut être aussi utilisé dans une ogive nucléaire. Le métal peut être extrait du silicate de zirconium. C’est parce que ce produit peut être utilisé à des fins militaires que son commerce est étroitement contrôlé.

Le fait qu’une société britannique ait été autorisée à vendre ce produit sans aucun contrôle, a soulevé des questions sur le contrôle du gouvernement britannique sur des matériaux sensibles. Des documents confidentiels révélés la semaine dernière dans le journal The Guardian expliquent en détails comment l’Iran crée des agences et des intermédiaires pour se procurer des équipements et le savoir-faire en Europe dans une tentative discrète de fabriquer une bombe atomique. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad devrait annoncer cette semaine la reprise des tests sur des machines qui peuvent être utilisées pour produire des armes nucléaires à base d’uranium.

L’officier qui a arrêté le camion a été alerté par les taux anormaux de radioactivité qu’il dégageait. Les responsables bulgares ont dit que le chauffeur turc avait été arrêté le 31 août. Il était accusé d’avoir violé « les traités internationaux en transférant à travers la frontière des substances et déchets toxiques, dangereuses, des agents biologiques et des matériaux radioactifs ». Les Bulgares ont découvert que l’exportateur était une société britannique et ils ont alerté l’ambassade britannique à Sofia, qui a informé Londres le 7 septembre.

Il y a des règles techniques qui contrôlent le commerce du silicate de zirconium. Ces contrôles se concentrent sur la teneur en hafnium, un autre métal rare. Selon les Britanniques, le sulfate de zirconium avec plus de 0,05 % de hafnium n’a pas besoin de licence, car il est difficile à raffiner- même si ce point ne fait pas l’unanimité parmi les experts. Après deux mois d’investigation des autorités bulgares et britannique, ils sont tombés d’accords sur le fait que le cargo n’avait pas besoin de licence d’exportation et qu’il pouvait être relâché et continuer sa route vers l’Iran.

Un porte-parole du département du commerce et de l’industrie a dit « le DCI a informé les autorités bulgares que les matériaux décrits n’ont pas été contrôlé par les cexperts britanniques (comme le sable contenu dans l’hafnium de était de 1.1 pourcent du poids) et ainsi n’avait pas besoin d’une licence d’exportation…..ce cas particulier n’a pas soulevé les inquiétudes sur la possible utilisation de ce produit pour faire des armes de destruction massive. »

Pourtant, John Large, un consultant indépendant sur le nucléaire, a dit « ce n’est pas un procédé très sophistiqué d’extraire du zirconium d’un tel matériel. Même s’il apparaît que techniquement ce cargo ne tombe pas dans les conditions prévues des contrôles internationaux, je serais quand même inquiet. Le zirconium est utilisé pour deux choses : pour empêcher la corrosion à l’intérieur d’un réacteur nucléaire et comme un matériel dans une arme atomique. Si l’Iran voulait ce matériel pour des buts illicites, ceci pourrait être un moyen de mettre la main dessus. »

Le député travailliste Andrew Mackinlay a posé plusieurs questions parlementaires sur l’export de silicate de zirconium par la Grande Bretagne, et veut que le DTI revoit ses règles gouvernant l’export de ce matériel.

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