Reuters : 1 novembre – Les autorités iraniennes ont fait savoir lundi qu’elles pourraient accepter de suspendre leur programme d’enrichissement d’uranium pour une durée maximum de six mois.
Ce processus, nécessaire à la fabrication de combustible pour les centrales électriques, permet également l’élaboration d’armes atomiques, mais Téhéran affirme que son programme est exclusivement à usage civil.
La troïka européenne formée par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, qui joue les médiateurs, réclame un abandon définitif de ce programme en échange d’une assistance technologique et d’une reprise des négociations commerciales avec l’UE.
Faute d’un accord, le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui se réunira le 25 novembre pourrait saisir le Conseil de sécurité des Nations unies, seule instance habilitée à imposer des sanctions internationales.
Une délégation iranienne est attendue vendredi à Paris pour une rencontre avec les représentants de la troïka.
Prié par Reuters de dire pour quelle durée les autorités iraniennes seraient prêtent à geler leur programme d’enrichissement d’uranium, Hossein Mousavian, secrétaire de la commission des Affaires étrangères du Conseil suprême de sécurité national a répondu: « Nous pouvons accepter une période de deux ou trois mois, six au maximum, pour finaliser » les négociations.
Si l’Union européenne maintient son exigence d’un abandon définitif, a-t-il averti, « alors, si ce n’est maintenant, nous irons vers une confrontation dans quelques mois ».
« La cessation du programme d’enrichissement d’uranium a d’ores et déjà été rejetée. Il s’agit de notre ligne rouge et si telle est la condition des Européens, mieux vaut rompre les négociations dès maintenant », a insisté Mousavian.