AFP : 1 novembre – Les Iraniens ne pourront plus, à l’avenir, fumer dans les mosquées, les restaurants, les stades et autres lieux publics, en vertu d’une loi approuvée lundi par le parlement, ont rapporté les médias.
Les fumeurs devront s’abstenir dans les mosquées, mais aussi dans les usines, les hôpitaux, les cinémas, les hôtels, les musées, les restaurants, les bibliothèques, les gares, les grands magasins, les écoles, les banques, les transports en commun et les mairies.
Le texte, qui doit encore passer devant les organes de contrôle institutionnel pour avoir force de loi, interdit aussi la publicité pour le tabac. Elle impose des poursuites contre quiconque inciterait à la tabagie. La presse n’a pas précisé quelle sanction les contrevenants encourront.
Le gouvernement est tenu, d’après le texte, de mener campagne contre le tabac et de faire en sorte qu’au moins 50% des paquets, qu’ils soient importés ou produits localement, portent une mise en garde contre les dangers de la cigarette. Les paquets ne devront plus porter de spécification telles que «légères» ou «semi-légères».
Le gouvernement devra aussi augmenter le nombre des centres de désintoxication. Il prélèvera aussi une taxe sur chaque paquet. Le prix d’un paquet varie en Iran jusqu’à 17 000 rials (1,93 USD).
Selon des estimations non-officielles, un Iranien sur six fume.
«Chaque année, les fumeurs dépensent environ 60 000 milliards de rials (6,8 milliards de dollars) pour la cigarette, trois fois plus que le budget national de la santé», a déclaré le porte-parole de la commission parlementaire de la santé, Nour-el Dinn Peer Moazen.
«Environ 50 000 personnes meurent chaque année par la faute du tabac, et le chiffre atteindra 200 000 dans les prochaines années», a-t-il affirmé.