UPI, Le Caire, 19 janvier LAllemagne a accusé lIran davoir violé la loi internationale avec son programme nucléaire et a demandé aux pays arabes de ne pas se servir de larsenal nucléaire israélien pour excuser lIran.
Le ministre des Affaires Étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré suite à un meeting jeudi avec le président égyptien Hosni Mubarak que la décision de la troïka européenne dorganiser une réunion extraordinaire de lAgence Internationale de lÉnergie Atomique afin de discuter du renvoi de lIran devant le Conseil de Sécurité « avait été prise en dernier recours, après que tous les moyens diplomatiques avec Téhéran aient été épuisés ».
La Grande-Bretagne, lAllemagne et la France, qui mènent des pourparlers avec lIran depuis deux ans, demandent que la réunion extraordinaire du conseil des gouverneurs de lAIEA ait lieu le 2 février.
« Personne ne peut nous reprocher notre insistance pour le renvoi de lIran devant le Conseil de Sécurité car nous avons cherché le dialogue avec Téhéran et nous avons fait des propositions généreuses ; mais ces 24 derniers mois, nous avons subi toutes les accusations de lIran, y compris la partialité », a déclaré Steinmeier.
Il a demandé aux pays arabes de ne pas se servir du fait quIsraël détienne un arsenal nucléaire comme prétexte pour éviter de mettre la pression sur lIran pour que le pays abandonne son programme nucléaire.
« Citer le favoritisme par rapport à dautres pays nest en aucun cas une solution », a affirmé Steinmeier.
LÉgypte, qui est membre du conseil des gouverneurs de lAIEA, a appelé à la retenue et à la patience concernant le renvoi de lIran devant le Conseil de Sécurité.
Le ministre des Affaires Étrangères égyptien Ahmed Abul Ghait a déclaré en début de semaine que son pays soutenait une résolution du conflit iranien par un arrangement politique, mais a souligné que lÉgypte ne permettrait pas lémergence dune puissance militaire nucléaire au Moyen Orient.
LIran a été condamné par les Occidentaux, et particulièrement par les Américains, après avoir levé les scellés des Nations Unies sur ses centres de recherche sur le combustible nucléaire il y a dix jours.