The Washington Times Par Mona Charen – Cest remarquable la vitesse à laquelle les discussions sur la course aux armes nucléaires de lIran ont tourné sur Israël. «Eh bien », se rassurent les inquiets, « Israël ne permettra jamais que lIran se nucléarise. Vous souvenez-vous dOsirak ? »
Très Bien. En 1981, les avions israéliens ont survolé le désert à basse altitude à travers le désert et ont détruit la centrale nucléaire irakienne dOsirak, une centrale construite par les Français et partiellement entretenue par les Italiens. La réponse du monde a été volcanique. « Une attaque non provoquée » et « une grave violation des lois internationales » avait déclaré le ministère des affaires étrangères britannique. Les Français lavait jugé « inacceptable » et avait souligné le fait que lIrak avait signé le traité de non prolifération nucléaire. Le secrétaire général des Nations Unies de lépoque, Kurt Waldheim (pas encore démasqué comme un ancien nazi) avait taxé le raid aérien israélien de « grave infraction aux lois internationales ». LUnion Soviétique avait dénoncé une « attaque barbare ». Et le porte-parole du département dEtat américain a appelé le raid aérien « un événement important et une source dextrême inquiétude ». Israël avait été condamné par le Conseil de Sécurité des Nations Unies avec les Etats-Unis votant pour. (Bien que lors dune conférence de presse le président Reagan na pu sempêcher de défendre les actions des Israéliens, soulignant que lIrak avait maintenu un état de guerre avec Israël depuis 1948.) Le New York Times a dit du raid des Israéliens quil sagissait d«un acte dagression inexcusable Israël risque de devenir son propre pire ennemi »
Lexplication dIsraël quil avait en état de légitime défense croyant que lIrak essayait dobtenir des armes nucléaires avait pratiquement été rejetée par tout le monde.
Mais beaucoup espèrent aujourdhui que le bouc émissaire favori du monde va prendre les choses en main et détruire la menace grandissante. Peut être envisagent-ils de dénoncer Israël de nouveau et de dormir tranquillement après.
Mais il y a un problème avec ce scénario tout propre. Les Iraniens ont tiré des leçons des erreurs irakiennes ils nont pensé quà ça et ils ont renforcé et dispersé leurs centrales nucléaires à travers vaste territoire de lIran. Les sites sont enterrés et très bien camouflés.
En dautres termes, du point de vue du monde, il na pas de solution facile. « Laissez les Israéliens sen occuper » ne marchera pas dans ce cas de figure.
Pendant plus de deux ans, les Européens, avec la bénédiction des Américains ont exhorté les Iraniens à abandonner leurs armes nucléaires. Même si ça peut paraître choquant, ça na pas marché. La semaine dernière, lIran a annoncé quil retirait les scellés du site de Natanz une violation directe de laccord conclu avec la Grande Bretagne, la France et lAllemagne.
La perspective dun Iran doté darmes nucléaires est encore plus terrifiant depuis larrivée au pouvoir en juin dernier à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad ce négationniste de lholocauste touché par des visions religieuses. M. Ahmadinejad croit au retour du descendant du prophète Mohammad, le XIIe Imam, dont lapparition sur terre annoncera la guerre et le chaos. Un ancien président iranien songeait quune seule bombe serait suffisante pour effacer complètement Israël et la plus grande population juive de la planète. Des représailles israéliennes ne pourraient détruire quune fraction du monde musulman. Est-ce que cette folie serait à la portée de M. Ahmadinejad ? Mis à part cette rhétorique hystérique sur dIsraël (une « tâche honteuse » qui « doit être rayé de la surface de la Terre»), on doit prendre en compte ce quil a dit à ses propres concitoyens quand un avion sest écrasé dans un immeuble à Téhéran tuant 108 personnes. « Ce qui est important, cest quils nous ont montré le chemin du martyre que nous devons suivre ».
M. Ahmadinejad et les mollahs insensés qui règnent en Iran sont peut être fous, mais pas idiots. Ils savent quentre la guerre avec Al Qaïda et la construction dune démocratie durable en Irak, nous ne sommes pas prêts pour faire la guerre avec lIran en ce moment. Mais nous ne pouvons pas léviter. Létat actuel des choses suggère que lIran va être référé au Conseil de Sécurité des Nations Unies par lAIEA. Mais les sanctions contre lIran se verront sans doute opposer le veto des Chinois et des Russes.
Ceci ne nous laisse avec aucune option indolore. Si avec une coalition, nous imposons la seule sanction qui pourrait avoir un réel impact un embargo sur le pétrole iranien les prix du pétrole augmenteront sûrement. Mais ce coût devra être mesuré au coût dune action militaire, qui pourrait être bien plus onéreuse. Entre temps, Michael Ledeen avance depuis des années, que nous devrions soutenir lopposition iranienne à lintérieur de lIran. Le régime cruel en Iran règne sur une population que le déteste. Une révolution nous sauverait tous.