The Washington Times, 2 février De Bill Gertz LIran fabrique actuellement des armes nucléaires à base aussi bien de plutonium que duranium enrichi dans le cadre dun programme de développement secret, a déclaré hier un haut responsable du département dÉtat américain.
« Le régime de Téhéran cherche activement à accéder à la capacité nucléaire », a affirmé dans son discours Robert G. Joseph, sous-secrétaire dÉtat pour le contrôle des armes.
Dans une déclaration préparée pour une conférence de la Commission américaine des affaires publiques dIsraël, M. joseph a affirmé que lIran suivait « plusieurs procédés lui offrant la capacité de produire de la matière fissile pour des armes ».
Ces commentaires constituent une révélation publique rare de la part de ladministration Bush concernant le programme darmes nucléaires secret de lIran.
« Nous pensons que lIran a choisi le procédé du plutonium avec la construction dun réacteur de recherche à eau lourde et dune usine à eau lourde », a-t-il dit, faisant remarquer que Téhéran conduit des expériences de séparation du plutonium ainsi que des travaux de purification.
« LIran marche sur la voie de lenrichissement de manière encore plus agressive, montrant son engagement et sa détermination à dépenser des sommes énormes dargent au mépris de la communauté internationale dans la construction dinstallations pour convertir et enrichir de luranium. »
M. Joseph a déclaré quune usine iranienne à Natanz abritait des centaines de centrifugeuses pour enrichir de luranium et que des documents découverts dernièrement indiquaient que lIran avait le savoir-faire pour couler et façonner à la machine des hémisphères duranium enrichi. « Nous ne connaissons aucune autre application pour ces hémisphères que des armes nucléaires », a-t-il affirmé.
LIran détient également des missiles, tels que le Shahab-3 ayant une portée de presque 1300 km, et travaille sur des missiles à longue portée pouvant transporter des têtes nucléaires, selon M. Joseph.
« Nous pensons quils aspirent à cette capacité pour pouvoir prendre en otages les villes de nos amis au Moyen Orient et en Europe, et peut-être même dans le futur celles de notre propre pays », a-t-il affirmé.
« Si Téhéran va au bout de son projet, lIran pourrait croire quil peut mettre en oeuvre ses projets dexpansion en pensant que nous naccepterions pas le risque dassister nos alliés dans le Golfe. »
Ladministration Bush nacceptera pas un Iran armé de bombes nucléaires en raison de la menace quil représente pour la région, du soutien de Téhéran aux organisations terroristes telles que le Hezbollah et la menace directe quil représente pour les forces américaines et les alliés dans la région, en Europe et en Asie, daprès M. Joseph.
En outre, si lIran possédait des armes nucléaires, ce serait un « élément déclencheur » pour une prolifération darmes plus importante et cela représenterait une menace pour Israël.
« Non content de sa campagne pour saper le processus de paix, [le président iranien Mahmoud »> Ahmadinejad croit probablement que les armes nucléaires sont un instrument de choix pour parvenir à son objectif déclaré de rayer Israël de la carte », a-t-il dit. « Malgré les conséquences apocalyptiques qui en résulteraient pour lIran, le régime pourrait se tromper, ou accepter ces conséquences au nom du martyre. »
Hier, à Téhéran, M. Ahmadinejad sen est pris violemment aux États-Unis et a juré de résister à la pression des « pays tyrans », tandis que les nations européennes faisaient circuler un projet de résolution demandant que Téhéran soit renvoyé devant le Conseil de Sécurité de lONU en raison de ses activités nucléaires.
M. Joseph a averti que lIran se situait « à la jonction » des armes de destruction massive et du terrorisme. « Si lIran détient de la matière fissile ou des armes nucléaires, léventualité de leur transfert vers une tierce partie serait plus grande, à dessein ou par dérivation. »
Quant à la menace dune action militaire, M. Joseph a déclaré : « Le président a souligné plusieurs fois que toutes les options étaient à lordre du jour pour lutter contre la menace iranienne, mais nous préférons largement régler ce problème par une diplomatie efficace ».