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Exclusif : les dirigeants de l’Iran amassent des fortunes par la corruption

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Iran Focus, Téhéran, 3 février – Iran Focus a obtenu des informations exclusives d’une source sûre en Iran jetant la lumière sur la corruption à des échelons élevés de la nomenclature religieuse.

La source a fourni à Focus une liste de hautes autorités du régime clérical et de la fortune personnelle que chacun a amassé. La plupart de ces autorités sont issues du bas de la classe moyenne et ont acquis une richesse fabuleuse grâce la corruption et des détournements de fonds.

On trouve à la huitième place Ali Jannati, le fils du puissant ayatollah Jannati et haut responsable du ministère de l’Intérieur. La fortune privée de la famille Jannati est estimée à trois milliards de rials, l’équivalent de 220 millions de dollars. Ahmad Jannati, le père, dirige de puissant conseil des gardiens. Il est également un proche conseiller du guide suprême l’ayatollah Ali Khameneï.

A la 7e place, se trouve l’ayatollah Abolghassem Khazali, ancien membre du conseil des gardiens. Ce conseil puissant dont les membres sont choisis par le guide suprême est composé de six religieux et de six juges et détient le pouvoir de veto sur toutes les lois du Majlis. La fortune de Khazali est estimée à 2,5 milliards de rials, l’équivalent de 275 millions de dollars. Elle provient du commerce maritime, d’importation de papier et de ventes de livres.

A la sixième place il y a l’ayatollah Mohammad Yazdi, l’ancien chef du judiciaire et un autre membre du conseil des gardiens. Sa fortune est estimée à trois milliards de rials, soit 330 millions de dollars.

La cinquième place est réservée à l’ayatollah Mohammad-Ali Tachkiri, né en Irak, qui a été pendant des années à la tête de l’organisation de la culture et de la communication islamique (OCCI). Depuis 1995, l’OCCI est actif dans l’exportation de l’intégrisme et de la propagande contre les opposants à l’étranger. C’est Khameneï en personne qui est chargé du conseil politique de cette organisation et les réunions se tiennent dans sa propre résidence. En ajoutant les terres qu’ils possèdent et ses liquidités, la fortune personnelle de Tachkiri dépasse les trois milliards de rials, l’équivalent de 330 millions de dollars.

Le quatrième est l’ayatollah Ali Mechkini, président de l’assemblée des experts, un organe exclusivement religieux qui désigne le guide suprême du régime. Dans un pays où une bonne partie de l’élite dirigeante est liée par alliance, Mechkini et le beau-père de Mohammad Reychahri, le premier ministre des renseignements. La fortune personnelle de Mechkini, venant principalement du commerce du sucre et de l’impression industrielle, dépasse largement les 3 milliards de rials.

Loin devant à la troisième place on trouve l’ancien commandant du corps des gardiens de la révolution (CGR), Mohsen Rezaï, un proche confident de l’ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani. Il a amassé une fortune personnelle de six milliards de rials, soit 660 millions de dollars. Alors qu’il était à la tête du CGR, Rezaï était connu sous divers titres allant de général à « dar-sad-guir-général » (littéralement le général-à-commission ».

Le second de la liste est l’ayatollah Va’ez Tabassi, largement connu sous le nom de Sultan du Khorassan. Va’ez Tabassi et ses enfants ont amassé une fortune estimée à 7 milliards de rials, soit 770 millions de dollars. Elle vient essentiellement du commerce du sucre et de ventes immobilières dans la province de Qom, dans le centre de l’Iran.

En tête de tous, vient sans surprise l’ayatollah Rafsandjani dont la famille règne sur un vaste empire financier et d’affaires. Depuis les exploitations de pistaches dans sa ville natale de Rafsandjan aux immenses compagnies pétrolières, l’ancien président de la théocratie a utilisé son pouvoir et son influence pour étendre sa fortune. Des estimations les plus conservatrices portent sa fortune au-delà de 10 milliards de rials, l’équivalent de 1,1 milliard de dollars.

La plupart de l’immense fortune de ce puissant religieux est aujourd’hui entre les mains de ses enfants et d’autres proches parents comme ses frères, ses neveux, ses beaux-frères et ses beaux-fils. Une de ses villas s’est vendue en 2004 pour 29 milliards de rials.

L’image de « riches ayatollahs au volant de Mercedes blindées » est devenu le sujet de nombreuses blagues à cause du ressentiment profond de la population dans un pays où, selon les chiffres de la banque mondiale, le revenu par tête est tombé à un cinquième de ce qu’il était en 1970. Malgré les énormes revenus de l’Iran tirés de l’exportation de pétrole et des hausses du prix du pétrole ces dernières années, le budget du pays est toujours instable, l’inflation à 16% et en augmentation et le taux de croissance économique devrait encore baissé en 2006.

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