Reuters, ONU, 9 février Par Irwin Arieff Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a demandé à lIran de geler ses activités nucléaires pour que les négociations puissent se poursuivre avec la Russie et lUnion Européenne concernant les ambitions nucléaires de Téhéran.
LIran a annoncé la reprise de lenrichissement du combustible nucléaire suite au vote du conseil des gouverneurs de lAgence Internationale de l’Énergie Atomique la semaine dernière en faveur du renvoi de lIran devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies en raison de son programme nucléaire.
Cependant, rien ne prouve que le pays a effectivement débuté des activités liées à lenrichissement, selon les diplomates de lONU.
Annan a toujours cherché à retarder une action du Conseil de Sécurité contre lIran, espérant pouvoir résoudre le conflit sur les intentions nucléaires de Téhéran soit à Vienne, soit par la négociation.
« Ce qui est important, cest que les deux parties aient dit que les négociations nétaient pas épuisées, les deux parties sont prêtes à discuter. Je leur recommanderais de continuer », a déclaré Annan à la presse.
« Dans le même temps, il est important quaucune mesure ne soit prise qui aggraverait la situation déjà tendue et jespère que lIran continuera à bloquer ses activités tel quil le fait maintenant, pour que les pourparlers puissent avancer », a-t-il dit.
Le vote de lorgane de surveillance de lONU basé à Vienne a appelé le directeur général de lAIEA, Mohamed ElBaradei, à informer le Conseil de Sécurité de lONU avant le 6 mars de la réponse de lIran face aux exigences de suspension de ses activités et dune meilleure coopération avec lagence.
LAIEA a agi sur lordre des États-Unis et de lUnion Européenne, qui affirment que lIran a lintention de développer des armes nucléaires et que les négociations avec Téhéran sont au point mort.
Mais les pourparlers entre lIran et la Russie sont toujours en suspens concernant loffre de Moscou de fournir à Téhéran le combustible nucléaire dont le pays a besoin. De plus, la Chine a déclaré cette semaine que la situation dimpasse dans laquelle se trouve la communauté internationale face à lIran devait être désamorcée par la négociation plutôt que par le Conseil de Sécurité, qui peut imposer des mesures punitives à lIran.
Téhéran a également exprimé son intérêt dans la reprise des pourparlers avec les différentes parties mais a insisté sur le fait que son objectif était uniquement la génération délectricité et non le développement darmes nucléaires.
Annan semble avoir pris le parti de la Russie et de la Chine (contre les États-Unis et lUE) dans le conflit autour des conséquences du vote du conseil de lAIEA samedi dernier.
« Si laffaire devait comparaître ici au Conseil (de Sécurité), je ferais en sorte avec les États membres de trouver le meilleur moyen de la résoudre », a assuré Annan.
La Russie et la Chine insiste pour quen dépit du vote de lAIEA, le dossier iranien reste à Vienne et que le Conseil de Sécurité nait pas le feu vert pour engager des poursuites contre Téhéran. Mais Washington et lUE soutiennent que le vote signifiait que laffaire était portée devant le conseil comme devant lAIEA.