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Iran-GB : Londres reconsidère l’étiquette de terroristes imposée à un groupe d’opposition iranien

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Iran Focus, Londres, 9 février – Jeudi, le gouvernement britannique a accepté de réexaminer l’inscription sur la liste des terroristes du principal groupe d’opposition iranien, l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).

A la suite d’un débat animé à la Chambre des Lords, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Lord Triesman of Tottenham, a annoncé qu’il était disposé à examiner la possibilité de plaider en faveur du retrait de la proscription du groupe.

Le porte-parole de l’opposition pour les Affaires étrangères, le pair conservateur Lord Howell of Guilford, a demandé avec insistance au gouvernement d’étudier cette demande.

« J’espère que le cas de l’OMPI sera suivi de très près par le gouvernement », a déclaré Lord Howell, qui a recommandé au gouvernement d’écouter les nombreux pairs qui prennent la défense de ce groupe.

Lord Triesman a suggéré que le groupe d’opposition iranien, qui a toujours contesté cette étiquette, présente ses arguments pour le retrait de sa proscription auprès de la Commission d’appel des organisations proscrites (POAC).

En outre, poussé par plusieurs pairs, le ministre travailliste s’est également déclaré « parfaitement disposé à discuter » de toute « nouvelle information » concernant le groupe.

L’ancien ministre de l’Intérieur, Lord Waddington, a affirmé au Parlement qu’il était parvenu à la conclusion qu’ « en bannissant l’OMPI, nous n’avons aidé personne d’autres que les mollahs ».

Il a rejeté l’idée selon laquelle l’OMPI méritait cette désignation de terroristes en vertu du Terrorism Act (loi de 2000 relative au terrorisme).

Lord Temple-Morris, membre du parti travailliste au pouvoir de Tony Blair, s’est fait l’écho des paroles de Lord Waddington en affirmant que l’OMPI n’avait « jamais été une organisation terroriste » et en réclamant au gouvernement de retirer la proscription pesant sur le groupe.

Lord Temple-Morris dit avoir essayé en vain pendant 26 ans de convaincre le régime par le dialogue de changer l’Iran, ajoutant qu’il pensait maintenant que Téhéran cherchait à modifier sa méthode.

Il a accusé Téhéran de prendre part en Irak à des opérations qui ont coûté la vie à des soldats britanniques. Lord Temple-Morris a également souligné la menace nucléaire représentée par l’Iran. « Je suis convaincu qu’ils essaient de se procurer la bombe. »

« Nous devons soutenir les dissidents à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran », a-t-il dit avant d’ajouter que la Résistance iranienne bénéficiait d’une « aile politique parfaitement compétente », en référence au Conseil National de la Résistance Iranienne.

L’ancien ministre des Affaires Étrangères, Lord Hurd of Westwell, a décrit le régime iranien comme étant « antidémocratique, répressif et peu fiable » dans ses garanties concernant son programme présumé d’armes nucléaires. Il a affirmé que le retrait de la proscription du groupe pourrait s’avérer utile aux partisans de l’OMPI.

La baronne Gould of Potternewton, qui revendique aussi le retrait de la proscription du groupe d’opposition iranien, a avancé que le régime d’Iran avait exécuté plus de 120.000 opposants.

Insistant sur le fait que les femmes étaient les premières victimes de la théocratie religieuse en Iran, la baronne Gould a demandé au gouvernement britannique de soutenir la dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI. « Nous devons offrir notre soutien à Mme Maryam Radjavi », a-t-elle dit.

« La proscription de l’OMPI est une injustice sérieuse. Le moment est venu d’arrêter d’apaiser les mollahs. Le moment est venu de retirer la proscription pesant sur l’OMPI », a déclaré le pair travailliste.

Lord Blaker a affirmé lors du débat : « La crise iranienne est plus sérieuse que la crise irakienne ». Il a également suggéré le retrait de l’OMPI de la liste du terrorisme.

« Il semble être extrêmement souhaitable que la proscription de l’OMPI prenne fin », a déclaré le pair conservateur.

Lord Archer of Sandwell, ancien adjoint du procureur général, a qualifié la désignation de l’OMPI de « tragique ».

Celui-ci a rappelé que la Résistance iranienne a été la première à révéler au monde en 2002 l’existence de sites nucléaires clandestins en Iran.

Il a ajouté que Lord Slynn of Hadley, juriste de renommée internationale et ancien juge de la Cour européenne de justice, avait offert son soutien au retrait de la proscription de l’OMPI.

Lord Taverne a affirmé que le président radical iranien Mahmoud Ahmadinejad avait « révélé la nature réelle du régime ».

« L’Iran est le principal défenseur de l’extrémisme islamique dans le monde », selon Lord Taverne qui a affirmé qu’un changement de régime interne était le seul espoir de l’Occident pour assurer la paix dans la région.

Il a qualifié de ridicule la décision de faire paraître l’OMPI sur la liste du terrorisme.

Selon Lord Clarke of Hampstead, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)est le « seul mouvement d’opposition efficace » à la théocratie religieuse au pouvoir en Iran. L’OMPI est une organisation membre du CNRI.

Il a recommandé au gouvernement britannique d’abandonner sa « politique de complaisance » et de soutenir à la place le mouvement politique de Maryam Radjavi visant à amener un changement démocratique en Iran.

Lord Russell-Johnston a affirmé pendant le débat que le gouvernement iranien ne représentait pas le peuple d’Iran, particulièrement dans ses menaces contre l’existence de pays voisins. Il a déclaré que le CNRI avait la capacité d’amener paix et liberté en Iran. « Je pense que Mme Rajavi est tenue en grande estime chez beaucoup de personnes en Iran. »

Lord Russell-Johnston a dit avoir été présent à la Cour européenne de justice à Luxembourg lorsque l’OMPI a plaidé son cas cette semaine.

Lord Mitchell a averti pendant le débat que « le temps venait à manquer ».

Il a accusé Téhéran de chercher à menacer l’Occident en développant des armes nucléaires et des missiles pour les déployer.

Selon Lord Dykes : “L’avenir de l’Iran appartient au peuple iranien”.

Celui-ci a accusé Ahmadinejad d’isoler le peuple d’Iran de la communauté internationale avec ses positions extrémistes sur la question du nucléaire et du terrorisme.

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