AFP : 16 novembre – L’accord entre les Européens et Téhéran sur le programme nucléaire iranien est «utile» mais doit faire l’objet de mesures de vérification, a estimé mardi le département d’État.
«C’est un pas utile (…) mais cela reste à vérifier et à confirmer, et c’est ce que nous attendons vraiment», a déclaré le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères Richard Boucher.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi que l’Iran s’engageait à suspendre toutes ses activités d’enrichissement d’uranium à partir du 22 novembre, juste trois jours avant une importante réunion des États membres de l’AIEÀ à Vienne.
L’engagement iranien fait suite à des promesses de coopération de trois pays de l’Union européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne), en échange de garanties de la part de l’Iran qu’il ne cherche pas à mettre au point la bombe atomique sous couvert d’un programme civil, comme le soutient Washington.
Les États-Unis, qui réclament que ce dossier remonte de l’AIEÀ au Conseil de sécurité de l’ONU en vue de possibles sanctions, se sont à de multiples reprises montrés réservés sur la sincérité des engagements iraniens et sur les chances de succès des démarches européennes.
M. Boucher a ajouté que les États-Unis avaient été informés des détails de cet accord par les Européens, par le biais des ambassades à Washington et au siège de l’AIEÀ à Vienne.
«Il vaut toujours mieux avoir quelqu’un qui dit qu’il est d’accord que ne rien avoir. Mais cela ne change pas vraiment les choses tant que ce n’est pas mis en oeuvre et vérifié, et c’est cela qui compte», a ajouté M. Boucher.