AFP, LONDRES, 22 mars – La Grande-Bretagne penche pour une résolution des Nations unies qui permettrait des sanctions et même l’usage de la force si l’Iran refuse de cesser ses activités nucléaires litigieuses, indique mercredi le quotidien The Times.
Citant une lettre confidentielle rédigée la semaine dernière par John Sawers, directeur politique du Foreign Office, le journal londonien indique que la Grande-Bretagne appuiera au cours des mois à venir la résolution intitulée Chapitre VII exigeant que l’Iran cesse ses activités nucléaires.
Un refus de l’Iran de se conformer à cette résolution contraindrait le Conseil de sécurité de l’Onu à mettre ses menaces en vigueur.
Mardi, le Conseil de sécurité avait repoussé à une date ultérieure une réunion sur la crise nucléaire iranienne afin de permettre de travailler davantage une déclaration franco-britannique prenant en compte les objections russes, avait indiqué une source diplomatique occidentale.
Selon cette source, qui a requis l’anonymat, aucune date n’a encore été fixée pour les entretiens, mais les contacts devaient se poursuivre tout au long de la journée.
John Sawers était l’hôte des entretiens sur l’Iran lundi à New York entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – Grande-Bretagne, Chine, France, Russie et Etats-Unis – et l’Allemagne.
Le directeur politique du Foreign Office a rédigé sa lettre confidentielle le 16 mars et l’a adressée à ses homologues américain, français et allemand, selon le Times.
« Ils (les Iraniens) doivent savoir que des mesures plus graves sont probables. Cela veut dire qu’on traitera le dossier iranien sur la base du Chapitre VII », a écrit le responsable.
M. Sawers a proposé de contraindre l’Iran à suspendre tout enrichissement d’uranium grce à « une requête obligatoire du Conseil de sécurité dans une résolution que nous devrions viser à adopter, disons, début mai », selon le journal.
Avant de parvenir à cette étape, le diplomate britannique suggère cependant d’offrir à l’Iran une dernière chance sous la forme d’une « offre révisée » d’encouragements, un moyen pour Téhéran de revenir en arrière pacifiquement tout en sauvant la face, selon le Times.