AFP : 19 novembre – Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangère, Hamid Reza Assefi, a rejeté vendredi les propos du secrétaire d’Etat américain Colin Powell qui a accusé l’Iran de chercher à adapter ses missiles pour qu’ils puissent être équipés de charge nucléaire.
« Cette affirmation est sans fondement (…) Les armes de destructions massives n’ont pas de place dans la doctrine de défense de la République islamique et Téhéran n’a aucun programme dans ce domaine », a déclaré M. Assefi, selon un communiqué officiel.
« Les allégations de M. Powell, proférées après l’accord entre l’Iran et trois pays européens et les déclarations du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique Mohammed ElBaradei, sont le signe de la colère des Etats-Unis face au processus de transparence et de confiance engagé par la République islamique », a ajouté M. Assefi.
Il a ajouté que « les dirigeants américains se sont déshonorés à plusieurs reprises par le passé pour avoir publié de fausses informations ».
M. Powell a déclaré mercredi avoir « vu certaines informations suggérant qu’ils (les Iraniens) travaillent activement sur des systèmes de lancement » qui pourraient emporter de possibles charges nucléaires.
« Il ne fait aucun doute, dans mon esprit, qu’ils sont intéressés par une arme nucléaire qui ait une utilité, c’est à dire une arme qu’ils soient capables de lancer, pas une qui reste là », a-t-il dit.
Le ministre de la Défense iranien, Ali Chamkhani, a déclaré la semaine dernière que l’Iran était capable de « produire en masse » son missile chahab-3, d’une portée annoncée de 2.000 km, capable d’atteindre Israël notamment.
Mais le quotidien Washington Post a affirmé vendredi que les informations divulguées par M. Powell provenaient d’une « source non vérifiée et unique ».