AFP : 19 novembre – Le département d’Etat a renchéri vendredi après les accusations tenues cette semaine par le secrétaire d’Etat Colin Powell selon lequel l’Iran chercherait à se doter de missiles à capacité nucléaire.
« Le département d’Etat soutient les commentaires du secrétaire et ce qu’a dit le secrétaire reste valide », a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du ministère américain des Affaires étrangères Adam Ereli.
« Nous pensons que nous avons des bases très, très solides pour affirmer que l’Iran s’efforce clandestinement de développer des armes de destruction massive », a ajouté le porte-parole, en affirmant que M. Powell et d’autres « disposaient d’informations sérieuses » allant en ce sens.
En visite à Santiago (Chili) pour le Forum économique Asie Pacifique (Apec), Colin Powell avait assuré mercredi avoir « vu certaines informations suggérant qu’ils (les Iraniens) travaillent activement sur des systèmes de lancement » qui pourraient emporter de possibles charges nucléaires.
« Il ne fait aucun doute, dans mon esprit, qu’ils sont intéressés par une arme nucléaire utile, ce qui veut dire qu’il faut qu’ils soient capables de la lancer », avait-il dit.
Téhéran a rejeté ces accusations.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangère, Hamid Reza Assefi, a qualifié vendredi ces affirmations de « sans fondement (…) Les armes de destruction massives n’ont pas de place dans la doctrine de défense de la République islamique et Téhéran n’a aucun programme dans ce domaine », a-t-il ajouté.
Deux responsables américains cités par le Washington Post vendredi ont pour leur part indiqué que le renseignement, qui n’a pas été vérifié, serait important s’il était vrai mais pourrait être embarrassant s’il ne l’était pas.
Ils ont rappelé le discours de M. Powell en février 2003 devant l’Onu sur les armes de destruction massive irakiennes, basé sur des renseignements douteux et qui s’est avéré faux.
Selon les responsables cités par le journal, le renseignement concernant l’Iran était estampillé « pas pour l’étranger », ce qui signifie qu’il ne devait pas être communiqué, même aux alliés des Etats-Unis. Le président George W. Bush en avait toutefois fait état devant le Premier ministre britannique Tony Blair la semaine dernière.
Le département d’Etat fait écho aux accusations de Powell contre l’Iran
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