AFP, Vienne, 21 avril – Un haut responsable des inspections nucléaires pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a renoncé à un déplacement en Iran, a-t-on appris jeudi soir de source diplomatique à Vienne.
La même source a indiqué qu’aucune autre date n’avait été avancée pour ce déplacement.
Cette décision est à interpréter comme un signal clair adressé à Téhéran, signifiant que l’Iran n’a pas fait les concessions réclamées par l’AIEA, a indiqué cette source à l’AFP.
Olli Heinonen, directeur-adjoint de l’AIEA, a décidé de ne pas faire le déplacement en Iran, pour lequel le directeur de l’AIEA Mohamed ElBaradei lui avait demandé de se tenir prêt la semaine dernière alors qu’il tente de faire sortir de l’impasse la crise entre l’Iran et la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien.
Ce nouveau développement intervient alors que le Conseil de sécurité de l’Onu attend de voir si l’Iran va honorer la date du 28 avril pour stopper l’enrichissement d’uranium et coopérer pleinement avec les inspecteurs de l’AIEA.
Une délégation iranienne était à Vienne cette semaine pour négocier avec l’AIEA au sujet des exigences formulées par l’agence, à savoir la suspension de l’enrichissement d’uranium susceptible de servir à fabrication de l’arme nucléaire et la coopération totale avec l’enquête conduite depuis plus de trois par l’AIEA sur le programme nucléaire iranien.
Le déplacement de M. Heinonen « dépendait de savoir si les Iraniens présents à Vienne apportait quelque chose de neuf à l’AIEA », a-t-on précisé de source diplomatique.