Le président iranien proposerait « de nouvelles solutions », alors que le Conseil de sécurité se réunit ce lundi.
Nouvelobs.com, 8 mai – L e président iranien Mahmoud Ahmadinejad a écrit à son homologue américain George W. Bush pour lui proposer de « nouvelles solutions » à leurs différends, a annoncé, lundi 8 mai, Gholam-Hossein Elham, le porte-parole du gouvernement iranien.
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Cette lettre, la première d’un dirigeant iranien à un président américain en 27 ans, a été envoyée par l’intermédiaire de l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui abrite une section s’occupant des intérêts américains. Dimanche, dans un courrier adressé au secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, le Parlement iranien a menacé de contraindre le gouvernement à décider un retrait du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) si les Etats-Unis maintiennent leurs pressions pour obtenir une suspension des activités d’enrichissement.
Au Conseil de sécurité, les différends demeurent entre les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne d’un côté, en faveur d’un projet de résolution qui prévoit des sanctions et la possibilité d’une intervention militaire en ultime recours, et la Chine et la Russie de l’autre, qui appellent à une continuation des efforts diplomatiques.
RECHERCHE DE SOUTIENS
Face aux pressions internationales et alors que les membres permanents du Conseil de sécurité se réunissent, lundi, pour évoquer le dossier nucléaire iranien, Téhéran cherche des soutiens chez ses voisins pour son programme d’enrichissement d’uranium.
Le principal négociateur iranien, Ali Larijani, se rendait lundi à Ankara, capitale de la Turquie, quelques jours après avoir rencontré les dirigeants des Emirats arabes unis, qu’il a tenté de rassurer sur les intentions de l’Iran. La Turquie, alliée de Washington et membre de l’Otan, mais également voisin de l’Iran, a jusqu’ici adopté une position intermédiaire, soutenant le droit de l’Iran à développer un programme nucléaire civil mais l’exhortant dans le même temps à faire preuve de « transparence ».
Ali Larijani devait rencontrer le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, son ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul, ainsi que Yigit Alpogan, président du Conseil de sécurité nationale. La Turquie devrait à cette occasion recommander à l’Iran de coopérer avec la communauté internationale. (avec AP)