The Daily Telegraph, 18 mai De Anton La Guardia, Rédacteur en chef diplomatique Sir Malcolm Rifkind, ancien ministre des Affaires étrangères conservateur, a déclaré hier que les pays occidentaux devaient être prêts à envisager une action militaire contre lIran si la diplomatie et les sanctions nétaient pas suffisantes pour stopper le programme denrichissement duranium iranien.
Sir Malcolm, qui a également été ministre de la Défense, est le premier homme politique britannique à adopter une position aussi vigoureuse contre Téhéran.
Il a déclaré au Daily Telagraph que le « désastre » de lIrak ne devait pas empêcher lOccident daffronter le danger dun Iran armé de la bombe nucléaire.
Sir Malcolm a affirmé que les « carottes » pour persuader lIran de coopérer avec les Nations Unies ne seraient pas prises au sérieux par les dirigeants radicaux iraniens à moins quelles ne soient accompagnées dun « bâton » crédible. « LIran représente une menace potentielle sérieuse à laquelle nous devons faire barrage », a-t-il dit.
Les puissances mondiales tentent de définir une série de mesures « incitatives et dissuasives » pour convaincre lIran de stopper la partie la plus dangereuse de son programme nucléaire. Mais le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a rejeté une telle proposition.
Donnant un aperçu du discours quil va prononcer aujourdhui, Sir Malcolm a déclaré quen échange dune « renonciation permanente et vérifiable aux armes nucléaires et de la suspension des travaux denrichissement duranium », Washington devait proposer de restaurer les relations diplomatiques avec lIran et de garantir « que ses frontières resteraient à labri dune attaque militaire ». Parallèlement, les pays européens doivent adopter une attitude plus ferme dans le cas où une telle offre des Etats-Unis serait rejetée. Même si la Russie et la Chine sopposent aux sanctions économiques de lUE, les pays européens doivent se joindre aux USA pour un boycott financier de lIran, a-t-il dit.
« Si ces mesures navaient toujours pas limpact escompté, une intervention militaire doit être envisagée », a affirmé Sir Malcolm.
Une action militaire dépendrait du fait quun bombardement pourrait sérieusement retarder le programme nucléaire de lIran ou non. Sir Malcolm a affirmé que seuls les Etats-Unis détenaient les avions dans la région nécessaires pour mener à bien cette campagne, mais ils doivent avoir le soutien politique de lEurope.