AFP : 24 novembre – L’Iran a récemment « nettoyé » un site dans le nord-est du pays qui serait au coeur de son programme visant à développer des armes nucléaires, a accusé un groupe d’opposants iraniens en exil mercredi à Londres.
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a également révélé les noms de cinq scientifiques iraniens qui, selon lui, devraient être interrogés par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) afin de déterminer les intentions réelles de l’Iran en matière de nucléaire.
Ces cinq scientifiques – Mohsen Fakhri-Zadeh, Fereydoon Abbasi, Mansoor Asgari, Mohammad Amin Bassam et Madjid Rezazadeh – seraient tous liés aux gardiens de la révolution iraniens, selon le CNRI.
L’AIEA doit se réunir cette semaine à Vienne afin de se prononcer sur un projet de résolution présenté par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne qui viserait à geler le programme d’enrichissement nucléaire iranien en échange de concessions européennes.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse organisée au parlement britannique, Farid Soleimani, un membre du CNRI qui avait révélé l’existence d’un centre iranien de développement de technologies de défense au début du mois à Vienne, a déclaré que ce site top secret avait été fermé.
L’Iran a toujours réfuté les accusations du CNRI selon qui ce site était utilisé pour produire de l’uranium enrichi, insistant sur le fait qu’il n’avait « aucune activité nucléaire non déclarée ».
« Selon nos sources, les autorités iraniennes ont aussitôt réagi (à nos révélations) pour faire nettoyer ce site » et le fermer, a déclaré Farid Soleimani. « Des enquêteurs et des officiels des services de renseignement et de sécurité ont été parmi les premiers à se rendre sur le site », a-t-il affirmé.
Selon Farid Soleimani, « des entrées et sorties de camions ont été constatées sur le site », faisant craindre l’évacuation de documents et d’équipements sensibles dans le cadre d’une opération supervisée par le ministre de la Défense Ali Shamkahni.