Associated Press, Washington, 1er juin De Jennifer Loven Le président Bush a déclaré jeudi que le conflit autour du programme nucléaire de lIran irait tout droit au Conseil de Sécurité de lONU si Téhéran poursuivait lenrichissement duranium.
« Nous verrons sil sagit ou non de la position ferme de leur gouvernement », a affirmé Bush après un meeting avec son Cabinet à la Maison Blanche. « Sils continuent de sobstiner, sils continuent de dire au monde On se fiche de votre opinion, alors le monde va agir en concert. »
Concernant le soutien de la Chine et de la Russie, crucial pour ladoption dun accord sur lIran qui comprenne aussi des menaces de sanctions, Bush a déclaré quil avait « reçu une réponse positive » de la part du président russe Vladimir Poutine lors dune conversation avec lui mardi.
« Nous attendons de la Russie quelle participe à linitiative du Conseil de Sécurité », aurait dit Bush à Poutine. « Nous verrons sils acceptent ou non de le faire. »
Bush était cependant moins positif quant à son entrevue jeudi avec le président chinois Hu Jintao à propos de lIran.
« Ils ont compris notre stratégie », a dit Bush. « Le point le plus positif concernant toutes les conversations que jai eues, cest cet accord uniforme selon lequel les Iraniens ne doivent pas obtenir larme nucléaire. Nous allons discuter de tactiques et de stratégies afin de nous assurer que la communauté internationale parle dune seule voix distincte. »
La secrétaire dEtat Condoleezza Rice a affirmé que les Etats-Unis et ses partenaires internationaux étaient proches dun accord qui offrirait à lIran des avantages économiques sil abandonnait ses activités nucléaires pouvant mener à la production de bombes. Rice a rencontré à Vienne les ministres des Affaires étrangères des nations européennes qui ont mené les négociations lannée dernière avec lIran et qui participeraient à la présentation de ce nouveau marché, ainsi que les représentants de la Chine et de la Russie.
Ce meeting a eu lieu le lendemain de lannonce surprise des Etats-Unis selon laquelle ils étaient maintenant prêts à se joindre aux pourparlers européens directs avec lIran, toutefois uniquement à la condition que lIran suspende ses activités suspectes et revienne à la table des négociations. Ce revirement dans la tactique américaine a pour objectif doffrir aux Iraniens une dernière chance déviter des sanctions punitives.
Le ministre des Affaires étrangères iranien sest réjoui de cette idée de discussions directes, mais a rejeté la condition formulée par les USA qui dicte que Téhéran doit dabord suspendre lenrichissement duranium.
« LIran se réjouit dun dialogue sous des conditions justes, mais nabandonnera pas ses droits », aurait déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki selon la télévision nationale iranienne.
Bush a affirmé : « Le choix appartient aux Iraniens ».
« Ils ont déjà dit, à ce propos, quils étaient disposés à suspendre », a-t-il affirmé. « Ceci leur donne une seconde chance de prouver que ces mots veulent dire quelque chose. »
La série de mesures à laquelle Rice a fait référence mercredi fera lobjet de nouvelles négociations auxquelles vont participer les Etats-Unis. Les discussions antérieures entre lIran, la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne se sont enlisées lannée dernière. LIran insiste sur le fait que ses travaux nucléaires sont pacifiques et visent à développer une nouvelle source dénergie.