LExpress, 30 juin de Sibel Elmas, avec Reuters – Les ministres des Affaires étrangères du G8 voulaient une réponse de l’Iran à leurs propositions sur le nucléaire pour le 5 juillet. Téhéran vient de refuser. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ayant déclaré la semaine dernière que son pays répondrait avant le 22 août, sans donner plus de précision.
Les ministres des Affaires étrangères du G8, réunis à Moscou, ont demandé à l’Iran de répondre le 5 juillet aux propositions sur son programme nucléaire qui lui ont été faites le 6 juin par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. Téhéran a immédiatement refusé cette exigence. « Nous avons besoin de plus de temps pour discuter de l’offre » a déclaré un diplomate iranien.
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait déclaré la semaine dernière que son pays répondrait avant le 22 août, ce qui avait suscité l’exaspération de Londres et Washington. Les Etats-Unis et l’Union européenne lui avaient demandé une réponse avant la tenue du sommet du G8 à Saint-Pétersbourg, du 15 au 17 juillet.
Une nouvelle rencontre UE/Iran le 5 juillet
Les chefs de la diplomatie des pays du G8 ont exprimé leur déception face à l’absence de réponse de l’Iran. Ils n’ont toutefois pas précisé à quelles conséquences s’exposait le pays en cas de non respect du délai du 5 juillet. A cette date, le porte-parole de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, doit rencontrer le principal négociateur iranien sur le dossier nucléaire, Ali Larijani. Solana doit lui donner des précisions sur les mesures incitatives destinées à convaincre Téhéran de renoncer aux aspects sensibles de sa recherche nucléaire, soupçonnée par les Occidentaux de préparer la fabrication d’une bombe atomique.
Les négociations sur les mesures incitatives sont conditionnées au gel, par l’Iran, de ses opérations d’enrichissement d’uranium et aux réponses apportées par Téhéran à une série de questions sur son programme nucléaire. L’Iran refuse pour le moment de suspendre ses opérations d’enrichissement.
L’attente d’un signal iranien
Selon un haut-fonctionnaire du Département d’Etat américain, le groupe des Six – Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne -, à l’origine des propositions, examinera les éventuels avancées le 12 juillet, juste avant le sommet du G8. Les Six pourront ainsi « prendre une décision simple sur l’orientation de tout cela », a-t-il dit, ajoutant que la réunion du 12 constitue « un signal pour les Iraniens qu’ils doivent faire un choix ».
En dépit de l’unité affichée par le G8 à Moscou, confortée par un appel de Pékin à une réponse rapide de Téhéran, un refus iranien risquerait de semer la division. La Chine et la Russie sont opposées à des sanctions des Nations unies à l’encontre de l’Iran