AFP, Téhéran, 9 juillet – L’Iran donnera sa réponse sur l’offre des grandes puissances pour qu’il suspende son enrichissement d’uranium entre les 14 et 22 août inclus, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki.
« Nous répondrons pendant la dernière semaine du mois (iranien) de Mordad », qui va du 14 au 22 août, a dit le ministre à la presse, en marge d’une conférence sur la sécurité en Irak.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé que son pays donnerait sa réponse à l’offre des grandes puissances, présentée à l’Iran le 6 juin, vers la fin du mois de Mordad.
Le négociateur en chef du nucléaire iranien Ali Laridjani doit rencontrer mardi à Bruxelles le représentant de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, en compagnie de quatre des six pays à l’origine de l’offre de coopération.
M. Mottaki a semblé minimiser l’importance de cette rencontre, alors que les Occidentaux n’avaient pas caché qu’ils en attendaient au moins un signal sur les intentions de l’Iran à l’égard de l’offre qui leur a été faite.
Les grandes puissances « doivent répondre aux ambiguïtés que nous avons constatées (dans l’offre, ndlr), et ces réponses doivent être apportées par les décisionnaires », a dit M. Mottaki, en jugeant que « ce n’est pas M. Solana qui pourrait éclaircir ces ambiguïtés ».
L’offre présentée par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne contient un ensemble de mesures incitatives, notamment en matière nucléaire et commerciale, mais reste liée à la condition préalable d’une suspension de l’enrichissement d’uranium par Téhéran.
M. Mottaki a aussi mis en garde contre toute décision que pourraient prendre les membres du G8 contre l’Iran, lors de leur sommet prévu du 15 au 17 juillet à Saint-Pétersbourg (Russie).
Se référant à ce sommet, il a remarqué que « toute décision adoptée sans la présence de l’Iran, si elle est inconsidérée, pourrait endommager l’atmosphère positive créée » avec l’ouverture de discussions.
Les Etats-Unis n’ont pas caché qu’ils chercheraient, faute d’un accord de Téhéran à l’offre qui lui a été faite avant la tenue du G8, à obtenir des mesures contraignantes contre l’Iran devant le Conseil de sécurité.