AFP, Washington, 9 juillet – Le numéro trois de la diplomatie américaine, Nicholas Burns, a dénoncé dimanche les « mauvais calculs » de l’Iran et réclamé une réponse de Téhéran à la proposition internationale de négociation en le menaçant d’une action du Conseil de sécurité de l’Onu.
« Les Iraniens font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas nous donner une réponse claire et non ambiguë » mais « le temps est venu pour l’Iran de répondre à l’offre faite en juin », a déclaré à la chaîne de télévision Fox le secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires politiques.
« Les Iraniens doivent comprendre que s’ils ne peuvent répondre clairement à cette question, nous avons une autre option, celle d’aller devant le Conseil de sécurité pour accroître la pression et l’action contre le gouvernement iranien ». « Nous leur offrons le choix: la négociation ou l’action du Conseil de sécurité. Les Iraniens peuvent choisir mais le temps de choisir est venu », a-t-il dit.
L’Iran a indiqué dimanche qu’il donnerait entre les 14 et 22 août sa réponse sur l’offre des grandes puissances pour qu’il suspende son enrichissement d’uranium.
« Attendons de voir ce que dira le conseiller iranien à la sécurité nationale mardi. La secrétaire d’Etat (Condoleezza Rice) sera en Europe le jour d’après avec ses homologues européens, russe et chinois et d’ici là nous aurons une bonne idée du sérieux des Iraniens, s’ils vont répondre et accepter l’offre de négociations ou s’ils vont essayer de jouer la montre pendant des mois. Nous n’accepterons pas cela. Nous avons une autre option que nous utiliserons si nous devons le faire », a fait valoir Nicholas Burns.
« Les Iraniens font de mauvais calculs », avait-il un peu plus tôt affirmé sur la chaîne NBC. « Ils pensent qu’ils peuvent séparer les Etats-Unis de leurs alliés européens et de la Russie et de la Chine, mais nous avons été en mesure de btir une coalition unie de tous ces pays afin de donner aux Iraniens un choix clair ».
Les Iraniens « sont acculés et isolés, il y a peu de pays qui les défendent et ils ont de moins en moins d’options », a-t-il ajouté.
« La diplomatie patiente et la création de coalitions multilatérales pour resserrer la pression sur eux va fonctionner et c’est la bonne chose à faire, clairement, pour les Etats-Unis », a précisé M. Burns.
L’offre présentée par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne contient un ensemble de mesures incitatives, notamment en matière nucléaire et commerciale, mais reste liée à la condition préalable d’une suspension de l’enrichissement d’uranium par Téhéran.