AFP, Téhéran, 24 juillet – L’Iran refuse de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, exigée par les grandes puissances dans leur offre de coopération nucléaire, a répété lundi le porte-parole du gouvernement, Gholamhossein Elham.
« Nous avons dit que nous sommes prêts à discuter de tous les points dans le cadre des négociations, mais poser des conditions préalables, crée des conditions d’inégalités. Ce ne sont plus des négociations », a déclaré M. Elham lors de son point de presse hebdomadaire.
« Nous n’acceptons aucune condition préalable », a-t-il ajouté.
« Les négociations doivent respecter les droits de chacun et se dérouler dans des conditions d’égalité et d’entente », a-t-il ajouté.
Il a néanmoins ajouté que « la République islamique d’Iran estime toujours que l’offre des pays européens est une bonne occasion pour régler la question nucléaire iranienne par le dialogue et la diplomatie ».
Après le refus de Téhéran de répondre rapidement à l’offre de coopération nucléaire, les grandes puissances ont décidé de renvoyer le dossier iranien au Conseil de sécurité.
Jeudi dernier, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont présenté un projet de résolution qui exige de l’Iran une suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium.
Les cinq pays membres du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) plus l’Allemagne sont actuellement en train d’examiner ce texte.
« Le Conseil de sécurité décide (…) que l’Iran doit suspendre toute activité d’enrichissement et de retraitement, y compris la recherche et le développement, ce qui doit être vérifié par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), et suspendre la construction d’un réacteur à eau lourde », stipule le projet présenté par la France.
Il annonce également l’intention du Conseil, au cas où l’Iran n’appliquerait pas la résolution, « d’adopter des mesures additionnelles en vertu de l’article 41 du chapitre VII de la charte des Nations unies si cela est nécessaire pour assurer le respect » de la résolution.
De son côté, l’Iran affirme que son programme d’enrichissement d’uranium est seulement destiné à produire du combustible pour ses futures centrales nucléaires civiles.
Le chef des négociateurs nucléaire iranien, Ali Larijani, a déclaré que l’Iran ne donnera sa réponse que le 22 août prochain.