JUSTICE EXCLUSIVE EN IRAN : UNE JEUNE FILLE MALADE EXECUTEE PAR UN JUGE AUQUEL ELLE A OSE FAIRE FACE
Son crime ? avoir eu des relations sexuelles avec un homme non marié
The Sunday Mirror, 23 juillet De Susie Boniface Il était exactement 6 heures du matin et un nouveau jour dété torride venait de se lever lorsque Atefeh Rajabi, 16 ans, a été sortie de force de sa cellule de prison pour être exécutée.
A chaque pas qui la menait à la potence, ladolescente souffrant de problèmes mentaux, criait « repentir, repentir » tandis que les gardes laccompagnaient dans la ville jusquà Railway Square.
Le juge iranien qui avait condamné Atefeh à mort est resté de marbre pendant quil passait personnellement la corde autour de son cou et quil faisait signe au grutier.
Se débattant et criant, Atefeh est restée pendue pendant 45 minutes au bras de la grue pendant que la foule sanglotait et, en silence, maudissait les mollahs.
Le crime dAtefeh ? Avoir offensé la morale publique. Elle a été reconnue coupable d « actes incompatibles avec la chasteté » en ayant eu des relations sexuelles avec un homme non marié, bien que ses amis affirment quAtefeh était dans un état mental tellement fragile quelle nétait pas en position de dire non.
Mais le juge Haji Rezaii a décidé quelle devait être pendue, au mépris des règles du droit international qui affirment que seuls les adultes de plus de 18 ans peuvent être exécutés et que les tribunaux ont une responsabilité envers les enfants et les malades mentaux.
La fin brutale de la courte vie dAtefeh met à nouveau en lumière la loi de la Charia en Iran, où ladultère, le vol et le viol sont tous passibles de la même punition : la mort. Officiellement, 100 personnes, certaines ayant tout juste le même âge quAtefeh, sont exécutées chaque année. Mais les groupes de défense des droits humains disent que le chiffre réel pourrait être bien plus élevé dans ce pays où seulement la moitié des femmes savent lire, une sur dix ont un travail et deux tiers subissent des violences à la maison.
La vie na jamais été simple pour Atefeh, qui a grandi dans la ville industrielle de Neka, à 400 Km de Téhéran, près de la mer Caspienne. Sa mère est morte lorsquelle était enfant et son père Ghasseem, héroïnomane, a quitté les grands-parents dAtefeh pour lélever. Elle souffre de cyclothymie, qui la fait passer par des sautes dhumeur sévères, de lhyperactivité à la dépression. Les parents inquiets disaient à leurs enfants de se tenir à lécart delle, chose que beaucoup regrettent maintenant. « Peut-être aurions-nous dû laider à la place », a déclaré Hamid. « Je pense que la mort de sa mère a eu un effet dévastateur sur elle. Avant cela, elle était une fille normale. Sa mère était tout pour elle. Après sa mort, il ny avait personne pour veiller sur elle. »
Mina, une amie denfance, affirme quun parent proche dAtefeh a abusé delle. « Elle na jamais osé en parler avec un adulte », a affirmé Mina. « Si elle lavait dit à son professeur, ils lauraient traitée de putain. Le dire à la police ? Ils vous enferment et vous violent. » Atefeh est apparue pour la première fois à la cour pour des accusations de relations sexuelles avec un homme non marié à lâge de 14 ans. Les deux années suivantes, elle a été accusée du même crime avec dautres hommes.
Ils ont démenti, ont été condamnés au fouet, puis libérés. Mais Atefeh a plaidé coupable et a reçu à chaque fois 100 coups de fouet et une peine de prison. Mina a déclaré : « Atefeh parlait parfois de ce que ces policiers islamiques moraux lui ont fait pendant quelle était en prison. Elle en fait encore des cauchemars. Atefeh dit que ses sautes dhumeur incitaient les hommes à profiter delle et que la plupart dentre eux étaient dans les forces de sécurité. »
Deux dentre eux étaient membres de la brigade des murs. Ils ont poussé dautres hommes à signer des déclarations selon lesquelles Atefeh sétait engagée dans le vice et affirmaient même quelle avait le SIDA.
Cest lorsque Atefeh est apparue devant le juge Rezaii pour la quatrième fois quelle a perdu son sang-froid, et aussi sa vie. De rage, elle a arraché son hijab (foulard) et dit au juge quelle avait été violée et que cétait son devoir de punir ses agresseurs, pas leur victime.
Rezaii a dit quelle serait pendue pour sa « langue acérée » et quil passerait lui-même la corde autour de son cou. Il en a fait une affaire personnelle et sest déplacé jusquà Téhéran pour convaincre la Cour suprême de confirmer son verdict.
Deux pétitions signées par ses amies, affirmant quelle souffre de problèmes mentaux, ont été ignorées. Son père a produit son certificat de naissance prouvant quelle avait 16 ans. Mais les juges « ont décrété » quelle en avait 22.
Atefeh a également écrit à la Cour suprême : « Il existe des documents médicaux prouvant que jai les nerfs et lesprit fragiles. Pendant quelques minutes de la journée et de la nuit, je perds la raison. Dans une société où une personne aliénée peut être victime de viols en série, il nest pas étonnant quune personne comme moi soit victime dun acte aussi infâme ».
La veille de sa mort, elle écrit une fois de plus : « Repentir, repentir, repentir ». Selon la loi iranienne, toute personne montrant des regrets bénéficie dun sursis automatique à lexécution et un droit à lappel, mais elle a été ignorée.
Un pharmacien local a regardé lexécution dAtefeh le 15 août 2004. « Elle avait lair si jeune pour se trouver là », a-t-il dit. « Rezaii devait lui en vouloir personnellement. Il lui a mis lui-même la corde autour du cou. Jai regardé autour de moi et tout le monde sanglotait et maudissait les mollahs. » Lavocat de la famille a déposé une plainte pour exécution arbitraire contre le juge et se prépare à un procès pour meurtre. Sa vie fait également lobjet dun documentaire filmé en secret, « Exécution dune adolescente », qui sera diffusé sur BBC2 jeudi.
Un des professeurs dAtefeh a affirmé que les autorités voulaient créer lexemple avec elle : « Elle ne se montrait injuste envers personne, mais les mollahs comparent ces qualités à la prostitution et au mal. Ils ont voulu donner une leçon à toutes les jeunes filles et les femmes. »
Le directeur dAmnesty International UK, Kate Allen, a déclaré : « Le meurtre dAtefeh est un catalogue des violations les plus abominables des droits humains. La pendaison publique dun enfant, reconnu malade mentalement, défie totalement la raison. Pendre un enfant revient à tout ce quil y a de plus inhumain ».
CRUAUTE DE LA LOI DE LA CHARIA
PEINES imposées par les mollahs religieux dIran :
VOL : Amputation de mains ou de pieds pour les multirécidivistes.
ADULTERE : Mort par lapidation.
SEXE HORS MARIAGE : 100 coups de fouet.
CONVERSION A UNE RELIGION AUTRE QUE LISLAM : Mort.
SODOMIE : Mort pour les adultes, 74 coups de fouet pour les enfants consentants.
BAISER ENTRE HOMOSEXUELS : 60 coups de fouet.
CARESSER LES CUISSES OU LES FESSES DUN AUTRE HOMME : 99 coups de fouet, et la quatrième fois, la mort.