AFP, Washington, 16 août – Les Etats-Unis ont fait peu de cas mercredi de la nouvelle offre de l’Iran qui s’est dit prêt mercredi à « discuter » de la suspension de son enrichissement d’uranium, que réclame la communauté internationale.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne attendent que l’Iran déclare le 22 août s’il accepte ou pas de suspendre son enrichissement d’uranium, en échange d’une offre de coopération présentée le 6 juin.
Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a déclaré mercredi que l’Iran était « prêt à négocier sur tous les éléments de l’offre, qui inclut la suspension de l’enrichissement (…) Même la proposition de suspendre l’activité d’enrichissement, que nous considérons illogique peut être discutée dans des négociations », a-t-il dit.
Téhéran considère que la suspension de son enrichissement n’est pas une condition à l’offre mais seulement un de ses éléments.
Gonzalo Gallegos, porte-parole du département d’Etat, a qualifié les remarques du ministre des Affaires étrangères iranien d' »accessoires » et a appelé l’Iran à répondre officiellement à une résolution du conseil de sécurité de l’Onu qui a fixé le 31 août comme date limite pour suspendre le programme d’enrichissement d’uranium de l’Iran, sous peine de sanctions.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rejeté mardi cette résolution de l’Onu. « Ceux qui croient pouvoir nous priver de la technologie nucléaire pacifique avec des postures et des déclarations se trompent lourdement », a-t-il déclaré mercredi.
Le département d’Etat a souligné que les messages provenant d’Iran étaient tous différents.
« Nous ne comptons pas faire de commentaire sur l’accessoire, nous attendons une réponse officielle des Iraniens à la résolution de l’Onu », a ajouté le porte-parole Gonzalo Gallegos.