AFP, Bruxelles, 13 août – Le Haut représentant de l’UE pour la politique extérieure Javier Solana retrouvera jeudi, dans un lieu qui reste à confirmer, le principal négociateur iranien sur le nucléaire Ali Larijani, a indiqué mercredi la porte-parole de M. Solana.
« Nous confirmons la rencontre pour demain, nous confirmerons le lieu cet après-midi ou demain matin », a indiqué la porte-parole de M. Solana, Cristina Gallach.
Selon des sources diplomatiques européennes, la rencontre devrait probablement se tenir à Paris.
L’agence iranienne Irna, citant un responsable bien informé, a également indiqué que la rencontre se tiendrait dans la capitale française.
MM. Solana et Larijani, qui avaient eu des discussions jugées « constructives » le week-end dernier à Vienne, avaient convenu de se retrouver à nouveau cette semaine.
M. Solana, qui négocie avec les Iraniens au nom de six grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, et France – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu – plus l’Allemagne), propose aux Iraniens une coopération économique et politique, moyennant la suspension préalable de tout enrichissement d’uranium.
Les grandes puissances redoutent en effet que l’Iran, qui assure n’avoir que des visées pacifiques, cherche à se doter de l’arme atomique.
L’Iran s’est dit prêt à discuter d’une suspension de l’enrichissement de son uranium mais exclut tout gel préalable de ce programme, selon sa réponse écrite à une offre internationale de coopération, publiée mardi sur un site internet en marge d’une réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne.
Le dossier iranien devait être abordé mercredi par l’exécutif de l’AIEA, mais les grandes puissances peinaient à adopter une position commune.
Selon un diplomate occidental, les Etats-Unis prônent une ligne dure que la Russie et la Chine ne sont pas prêts à accepter.
Washington réclame des sanctions de l’Onu, surtout depuis que l’AIEA a confirmé que Téhéran n’avait pas gelé ses activités d’enrichissement au 31 août, comme l’exigeait le Conseil de sécurité de l’Onu, alors que la Russie et la Chine veulent accorder à Téhéran un délai supplémentaire.
Les divisions parmi les « Six » semblent avoir été aiguisées par une proposition formulée le week-end dernier par M. Larijani à M. Solana, selon plusieurs sources diplomatiques, d' »une suspension (de l’enrichissement) de deux mois ».
« C’est ce que recherche l’Iran avec ses manoeuvres: diviser la communauté internationale », a affirmé le diplomate occidental.