AFP, Téhéran, 15 octobre – La surveillance du programme nucléaire iranien par les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sera limitée en cas de sanctions économiques décidées par le Conseil de sécurité, a prévenu dimanche un important député iranien.
« L’Iran ne restera pas indifférent (…) Indéniablement, les conditions de travail seront encore plus limitées pour les inspecteurs de l’Agence », a déclaré Allaeddine Boroujerdi, président de la Commission des Affaires étrangères du parlement, cité par l’agence Isna.
Vendredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, a déclaré qu’il y avait un « large accord » entre les six grandes puissances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie et Chine) pour faire adopter au Conseil de sécurité de l’ONU « des mesures visant les programmes balistiques et nucléaires iraniens ».
Cette déclaration est intervenue après l’échec des négociations entre le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana et le chef des négociateurs nucléaires iraniens, Ali Larijani, visant à convaincre Téhéran de suspendre son enrichissement d’uranium.
M. Boroujerdi a également réagi aux informations selon lesquelles, les 25 pays membres de l’Union européenne étaient prêts à confirmer mardi la suspension des négociations avec l’Iran sur le nucléaire faute de résultat, en affirmant qu’une telle décision desservirait plus les Européens.
« En cas d’abandon des négociations, ils (les Européens) vont perdre une occasion précieuse et elle ne desservirait pas l’Iran autant que les Européens eux-mêmes », a-t-il dit.
Selon M. Boroujerdi, MM. Solana et Larijani ont conclu un « accord en 11 points et la poursuite des négociations sur cette base peut permettre d’atteindre un résultat satisfaisant toutes les parties ».
Un abandon du processus de négociations montrera que « les Européens ne sont pas dignes de confiance », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, M. Solana a dressé un constat d’échec sur ses négociations avec l’Iran.
A la suite de ce constat, les grandes puissances ont commencé l’examen d’une série de sanctions susceptibles de figurer dans une prochaine résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran après son refus de suspendre son enrichissement d’uranium.