AFP, Téhéran, 30 octobre – Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a déclaré lundi que l’Iran voulait accroître rapidement ses activités d’enrichissement malgré les menaces de sanctions prononcées par le Conseil de sécurité de l’Onu, a rapporté l’agence officielle Isna.
« J’espère que la chaîne des activités de recherche (en matière d’enrichissement) sera complétée le plus rapidement possible », a déclaré M. Mottaki en faisant référence à la mise en route d’une seconde cascade de 164 centrifugeuses destinée à enrichir l’uranium.
L’Iran possède actuellement deux cascades de 164 centrifugeuses chacune.
Selon l’Agence internationale de l’energie atomique (AIEA), les scientifiques iraniens travaillent également sur l’installation d’une troisième cascade de 164 centrifugeuses.
L’unité pilote de centrifugeuses que l’Iran veut mettre en place comprendra environ six cascades de 164 centrifugeuses, soit environ 1.000 centrifugeuses.
L’Iran, qui fait actuellement fonctionner deux cascades de 164 centrifugeuses, doit porter le nombre de ses machines à environ 3.000 pour passer au stade industriel.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine) et l’Allemagne étudient actuellement un projet de résolution pour imposer des sanctions à l’Iran, après son refus de suspendre ses activités d’enrichissement, comme le demandait la résolution 1696 du Conseil de sécurité.
Ces sanctions, qui cibleraient les programmes nucléaire et balistique iraniens, visent à obtenir de l’Iran qu’il suspende son enrichissement d’uranium.