AFP, Moscou, 24 novembre – Le chef de l’agence nucléaire russe Rosatom, Sergueï Kirienko, se rendra le 11 décembre à Téhéran pour une réunion de la Commission intergouvernementale russo-iranienne sur la coopération économique, a indiqué le service de presse de Rosatom.
« Il sera là-bas le 11, il y a une réunion de la Commission intergouvernementale de coopération économique et commerciale », a déclaré à l’AFP par téléphone un membre du service de presse.
Le président de cette commission côté russe est M. Kirienko lui même. Pour l’Iran, son co-président est le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, a précisé Rosatom sur son site internet.
« Il s’agira de la première réunion de la commission dans sa nouvelle structure » avec ces nouveaux co-présidents, a précisé Rosatom.
Traditionnel allié de l’Iran, la Russie a conclu avec Téhéran en 1995 un accord sur la construction d’une centrale nucléaire à Bouchehr (sud), mais ce projet a pris du retard, notamment sous la pression des autorités américaines qui soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Moscou et Téhéran se sont mis d’accord en septembre sur la mise en service de la centrale en septembre 2007.
Vendredi, les agences de presse russes citaient des sources au sein du complexe militaro-industriel russe annonçant que la Russie avait commencé à livrer des systèmes de missiles sol-air TOR-M1 à l’Iran.
L’Iran a signé en décembre 2005 un contrat avec la Russie pour l’achat de 29 systèmes de missiles TOR-M1 estimé alors à 700 millions de dollars, suscitant l’inquiétude des Etats-Unis qui ont appelé en vain Moscou à reconsidérer ces livraisons.
Le négociateur en chef du nucléaire iranien Ali Larijani avait effectué aux alentours du 11 novembre une visite de trois jours à Moscou au cours de laquelle il avait rencontré le président russe Vladimir Poutine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ainsi que le secrétaire du Conseil russe de sécurité Igor Ivanov.
Cette visite avait pour but de mener « des négociations » en vue d’un « règlement du problème » du programme nucléaire iranien, avait déclaré M. Lavrov avant l’arrivée à Moscou du responsable iranien.