PARIS, 24 déc 2006 (AFP) – Le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a mis en garde dimanche l’Iran contre un « isolement total », après l’annonce de l’installation prochaine de 3.000 centrifugeuses pour enrichir l’uranium en réponse aux sanctions décidées à l’ONU sur le nucléaire.
« Je ne peux pas penser un instant que l’ensemble des autorités iraniennes puissent décider de l’isolement total de leur pays. Je crois au contraire que leur intérêt est de se tourner vers la négociation », a déclaré M. Douste-Blazy à la radio France Inter.
« Nous l’avons prouvé au Conseil de sécurité, pour la première fois avec des sanctions, de manière unie », a poursuivi le ministre en rappelant que « la Russie et la Chine ont voté ces sanctions ».
« Unanimité et fermeté, cela aboutit, si l’Iran ne le comprenait pas, à l’isolement de ce pays », a-t-il dit, en appelant Téhéran à ne pas rentrer dans une telle « spirale ».
L’Iran a défié le Conseil de sécurité après le vote d’une résolution lui imposant des sanctions, en affirmant qu’il va entamer dès dimanche des travaux pour installer 3.000 centrifugeuses afin d’enrichir l’uranium, en affirmant que l’Occident devait accepter de vivre avec un « Iran nucléaire ».
Pour sa part, le parlement iranien a commencé dimanche une procédure d’urgence pour voter une loi obligeant le gouvernement à « réviser sa coopération » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Après près de quatre mois de discussions, les grandes puissances ont réussi à se mettre d’accord sur un texte de résolution qui a été voté samedi et qui prévoit des sanctions contre les programmes nucléaire et balistique de l’Iran.