Reuters, Dubaï, 23 janvier Mardi, les Etats-Unis ont recommandé à lIran de sasseoir à la table des négociations pour discuter de son programme nucléaire ou bien il risque de faire face à des sanctions plus sévères dans lhiver.
Une résolution du Conseil de sécurité de lONU datant de décembre interdit le transfert de matériels nucléaires sensibles à lIran, que lOccident suspecte de développer la bombe atomique. Cette résolution gèle également les actifs financiers des entités ayant un lien avec le programme nucléaire et demande aux pays de faire passer leurs informations concernant les personnes figurant sur la liste.
Cependant, Nicholas Burns, sous-secrétaire dÉtat américain, a déclaré à un groupe duniversitaires, de diplomates et de journalistes à Dubaï que le paquet de mesures incitatives offert à lIran par les puissances mondiales en juin dernier, en échange de la suspension de lenrichissement duranium,
restait à lordre du jour.
« Nous disons aux Iraniens, sil vous plait, reconsidérez votre position de confrontation avec le reste du monde en poursuivant votre programme nucléaire. Sil vous plait, négociez avec nous », a affirmé Burns.
« Si lIran refuse de négocier, si (le directeur de lAIEA) Dr Mohamed ElBaradei rapporte en février au Conseil de sécurité que lIran na pas respecté la requête de tous ces pays, alors lIran fera face dans lhiver à une nouvelle résolution du Conseil de sécurité imposant des sanctions plus sévères. »
Téhéran insiste sur le fait que son programme a des fins uniquement pacifiques.
La résolution du Conseil de sécurité de décembre dernier, qui exige de lIran la suspension de ses activités denrichissement duranium, prévoit également que lagence de surveillance nucléaire de lONU, lAgence internationale de lÉnergie atomique (AIEA), lui remette le 21 février un
rapport sur lattitude de lIran.
LIran a interdit laccès à 38 inspecteurs de lAIEA, les radicaux étant désireux de se venger depuis le mois dernier des sanctions de lONU, le président Mahmoud Ahmadinejad ayant également déclaré sur un ton de défi que plus de résolutions ne changeraient rien à sa politique.
Burns a une fois de plus appelé les sociétés et les pays à sabstenir de faire des affaires avec lIran et a condamné la signature lundi dun contrat de livraison de systèmes anti-aériens TOR-M1 à Téhéran.
Burns a déclaré que les États-Unis ne voulaient pas dune guerre avec lIran mais quils ne laisseraient pas la République islamique menacer la circulation du pétrole.
« Nous recherchons une solution diplomatique à ce problème. Nous navons aucun intérêt dans une confrontation militaire avec lIran », a-t-il dit.
« Le Moyen Orient ne doit pas être dominé par lIran Cest lintérêt de tous, dans la stabilité et la libre circulation du pétrole du gaz dans cette région, qui doit être recherché. Cest pourquoi les États-Unis ont déployé deux porte-avions dans le Golfe. »