The Associated Press, 14 février – La Suisse applique à son tour les sanctions décidées par l’ONU contre l’Iran, suite au refus de Téhéran de geler ses activités d’enrichissement d’uranium. Le gouvernement a décidé mercredi un embargo sur l’exportation de biens pouvant servir au programme nucléaire et d’armement iranien. Les avoirs de dix entreprises et de douze citoyens iraniens ont été gelés.
L’ordonnance instituant ces mesures entre en vigueur dès jeudi, a précisé le Département fédéral de l’Economie (DFE). L’embargo porte tant sur des substances telles que l’uranimum ou le potassium, que sur des matériels pouvant servir à la construction d’installations ou d’armes nucléaires.
Il est aussi interdit de fournir des prestations, d’octroyer des moyens financiers et de réaliser des investissements en relation avec les biens cités ou de les acheter auprès de l’Iran. Leur exportation n’était déjà autorisée qu’à des fins civiles, a précisé le DFE.
Les avoirs et biens en capitaux de douze citoyens iraniens ainsi que de dix entreprises et entités iraniennes participant au programme nucléaire et de missiles ont par ailleurs été gelés. Il est interdit de leur transférer ou de mettre à leur disposition des fonds ou des ressources économiques, a précisé le DFE.
Les personnes et les institutions qui détiennent, gèrent ou ont connaissance d’avoirs tombant sous le coup de ce gel doivent l’annoncer au secrétariat d’Etat à l’Economie. La Suisse est en outre tenue d’informer l’ONU de l’entrée ou du passage en transit sur son territoire des douze personnes sanctionnées.
La résolution 1737 adoptée par le Conseil de sécurité exige de l’Iran la suspension immédiate de son programme d’enrichissement d’uranium et somme Téhéran de revenir à la table des négociations. Les deux grandes banques UBS et Credit Suisse ont déjà cessé depuis janvier dernier leurs relations financières avec l’Iran. AP