AFP, Téhéran, 22 février – L’Iran est prêt à payer une rallonge pour aider la société russe Atomstroïexport, chargée de la construction de la centrale iranienne de Bouchehr, qui avait accusé l’Iran de ne pas avoir payé les sommes dues, a déclaré un haut responsable nucléaire iranien, cité par l’agence Irna.
« La société russe a des problèmes de liquidité pour faire sortir les équipements de l’usine et a demandé à l’Iran de l’aider financièrement », a déclaré Mohammad Saïdi, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
« Pour que les équipements soient envoyés en Iran, nous sommes prêts à prendre en charge une partie des coûts pour que ce transfert se fasse le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
Il a de nouveau démenti les accusations d’Atomstroïexport qui avait affirmé que l’Iran avait gelé les paiements pour la construction de la centrale.
M. Saïdi a confirmé qu’une délégation iranienne se rendra dans les prochains jours en Russie pour trouver une solution à ce problème.
Atomstroïexport a réclamé mercredi la signature d’un « avenant » au contrat, après la décision de Téhéran d’effectuer ces paiements en euros et non en dollars.
« Un changement de la devise des paiements n’est possible qu’après la signature par les deux parties d’un avenant au contrat », a indiqué la société russe, dans un communiqué.
« La société Atomstroïexport a envoyé à la partie iranienne tous les documents nécessaires pour se mettre d’accord sur les conditions des paiements et est prête à signer ces documents au plus vite », selon ce communiqué.
L’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom) a affirmé mardi que Moscou pourrait retarder l’envoi du combustible nucléaire à la centrale de Bouchehr en raison de problèmes de paiement côté iranien.
Le calendrier approuvé en 2006 par la Russie et l’Iran prévoit que la centrale de Bouchehr soit mise en service en septembre 2007. L’envoi du combustible nucléaire doit en principe être effectué six mois avant, soit en mars.