Nouvelobs.com, 26 février – Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l’Allemagne se retrouvent pour tenter de définir une position commune.
Des hauts responsables de la diplomatie des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Russie, de la Chine et de l’Allemagne se réunissent lundi 26 février à Londres pour tenter de trouver une position commune afin de convaincre l’Iran qui refuse toujours de renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium.
Au cours de cette réunion, les six grandes puissances devraient préparer le terrain dans la perspective d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui pourrait se tenir cette semaine.
L’Iran a laissé expirer mercredi le délai de soixante jours accordé par la résolution 1737 de l’ONU assortie de sanctions, adoptée en décembre après de difficiles tractations entre les six. Il a depuis augmenté ses capacités d’enrichissement.
Cet enrichissement fournit le combustible des centrales civiles mais peut servir à fabriquer la bombe atomique, ce que craignent les occidentaux.
« UNE PROFONDE PREOCCUPATION »
Les grandes puissances doivent désormais trouver une réponse commune appropriée à l’entêtement du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a comparé dimanche le programme nucléaire de l’Iran à un « train sans frein ».
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France souhaitent que l’ONU adopte de nouvelles sanctions tandis que la Russie et la Chine –qui ont des intérêts économiques, énergétiques ou stratégiques avec l’Iran– se montrent plus réticentes.
Ces dernières craignent également une escalade militaire. Le succès dimanche du test de la première fusée spatiale de l’Iran ne devrait pas apaiser leurs inquiétudes. Sept pays musulmans (Arabie saoudite, Egypte, Indonésie, Jordanie, Malaisie, Pakistan, Turquie), qui suivent avec une « profonde préoccupation » cette confrontation internationale, ont également fait part de leurs craintes. Ils ont appelé dimanche à une solution négociée pour mettre fin à la « dangereuse » épreuve de force.
L’OPTION MILITAIRE « SUR LA TABLE »
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, qui a missionné son adjoint Nicholas Burns pour la réunion de Londres, a affirmé dimanche qu’elle avait confiance dans le fait que les diplomates des six parviendront à un accord sur des mesures pour accroître la pression sur l’Iran.
« Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de poursuivre sur la voie du Conseil de Sécurité », a-t-elle déclaré.
Pourtant, le président américain George W. Bush vient d’ordonner l’envoi d’un deuxième porte-avions dans le Golfe et son vice-président Dick Cheney a assuré vendredi que toutes les options, y compris l’option militaire, restaient « sur la table ».