Reuters, Nations Unies, 14 mars – Les six grandes puissances qui débattent d’une série de sanctions contre l’Iran espèrent finaliser mercredi un projet de résolution.
« Il n’y a pas de difficultés », a déclaré mardi l’ambassadeur de Grande-Bretagne Emyr Jones Parry après des discussions avec les Etats-Unis, la France, la Russie et la Chine, les quatre autres membres permanents du conseil de sécurité de l’Onu, et l’Allemagne. « Il n’y a qu’une ou deux questions à résoudre. »
Aucune date n’a été fixée pour un vote du conseil mais les ambassadeurs espèrent qu’il aura lieu ce week-end, même si le retard est plutôt la règle que l’exception au sein du conseil.
Les nouvelles sanctions punissant le refus de l’Iran de suspendre son programme d’enrichissement de l’uranium comprennent un embargo sur les exportations iraniennes d’armes conventionnelles, une interdiction de nouveaux prêts gouvernementaux à Téhéran et un gel des avoirs de personnalités et entreprises du pays associés au programme nucléaire, indiquent les diplomates.
L’ambassadeur de Chine, Wang Guangya, a souligné la difficulté d’établir cette liste de personnes et sociétés. « Il y a tellement de noms que nous ne savons plus s’ils sont liés ou non à ces activités de nucléaire et de missiles balistiques », a-t-il dit.
Frustrés d’être placés devant le fait accompli, les dix membres non permanents du conseil de sécurité ont réclamé que le projet de résolution soit distribué mercredi après-midi, « qu’il y ait accord ou non », selon l’ambassadeur d’Afrique du Sud Dumisani Kumalo, qui exerce la présidence pour mars.
Ces nouvelles sanctions s’ajouteront à celles adoptées le 23 décembre dernier par le conseil de sécurité sur les matériaux et la technologie nucléaires sensibles.
Un gel des avoirs d’importantes personnalités, groupes et entreprises a également été imposé.
Dumisani Kumalo a ajouté que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait fait part de son intention de s’adresser au conseil de sécurité pour défendre le programme nucléaire de son pays, qu’il présente comme uniquement à visée civile, ce dont doutent les puissances occidentales.
Kumalo a toutefois indiqué que le chef de l’Etat iranien n’avait pas encore officiellement déposé sa demande.