AFP, Vienne, 24 juillet – Des pourparlers techniques ont commencé mardi matin à Vienne entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Iran pour permettre à l’AIEA de mieux évaluer la nature, purement pacifique ou non, de son programme nucléaire, a indiqué l’Agence.
La délégation iranienne est conduite par Javad Vaïdi, l’adjoint du négociateur en chef pour les affaires nucléaires Ali Larijani, et par l’ambassadeur d’Iran auprès de l’agence onusienne, Ali Asghar Soltanieh, a constaté l’AFP.
Olli Heinonen, directeur adjoint et chef des inspecteurs de l’agence, et M. Vaïdi devaient s’adresser à la presse à 10H00 GMT (12H00 locales), selon l’AIEA.
M. Heinonen avait déjà mené des pourparlers à Téhéran le 12 juillet.
Les deux parties avaient alors fait état à Téhéran de discussions « constructives » à l’issue de leur rencontre.
Elles avaient notamment permis un retour prochain, selon l’Iran, des inspecteurs sur le site du futur réacteur à eau lourde d’Arak (centre). Ce réacteur est destiné à produire du plutonium, en principe à des fins médicales, mais pouvant servir à l’arme nucléaire, tout comme l’uranium enrichi.
Ces discussions à huis-clos, d’abord prévues les 25 et 26 juillet, sont « destinées à travailler sur les modalités pour traiter les questions en suspens », a indiqué lundi M. Soltanieh à l’AFP.
Le directeur général de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a jugé « positive » la semaine dernière en Malaisie, l’autorisation à se rendre à Arak, en se félicitant que « pour la première fois », Téhéran accepte de discuter de ses intentions nucléaires.
« Plus tôt nous pourrons dire que le programme iranien est exclusivement destiné à des fins pacifiques, mieux cela sera pour l’Iran et pour la communauté internationale », a-t-il ajouté.
L’Iran affirme que son programme nucléaire a un objectif purement civil et qu’il n’a pas l’intention de se doter de l’arme nucléaire, contrairement aux craintes de nombreux pays en tête desquels les Etats-Unis et Israël.