IranNucléaireM.Ahmadinejad termine sa visite par une attaque en règle...

M.Ahmadinejad termine sa visite par une attaque en règle contre Washington

-

AFP, New York, 26 septembre – Le président iranien Mahmoud Ahmedinejad a terminé sa troisième visite aux Etats-Unis mercredi par une attaque en règle contre Washington, utilisant la tribune des Nations unies pour redimensionner les ambitions nucléaires de Téhéran.

L’arrivée du dirigeant iranien, et son invitation à participer à un débat dans la prestigieuse Université de Columbia lundi, avaient provoqué l’ire d’hommes politiques américains et de la communauté juive, outrée par ses déclarations belliqueuses sur Israël et sur sa demande de « révision » de l’ampleur de l’Holocauste.

Qualifié de « dictateur cruel et mesquin » par le président de l’Université Lee Bollinger lundi, M. Ahmadinejad a toutefois cherché durant son séjour à calmer l’opinion internationale, préoccupée par les ambitions nucléaires de la république islamique.

« Nous ne croyons pas aux armes nucléaires », a-t-il affirmé à Columbia (nord-ouest de Manhattan) devant les étudiants venus l’écouter.

Mardi, le dirigeant iranien a utilisé la tribune offerte par la 62e Assemblée Générale des Nations unies pour déclarer que l’Iran considérait que la controverse autour de son programme nucléaire était « close », et pour déclencher un tir nourri contre son ennemi numéro un, les Etats-Unis.

Dans un long discours, M.Ahmadinejad a accusé Washington d’arrogance et de violations des droits de l’homme, à la même tribune où le président américain George W. Bush avait plus tôt dans la journée parlé de la primauté des droits de l’homme et de liberté.

Durant 40 minutes, le leader iranien a évoqué les abus américains dans la « guerre contre la terreur », faisant des allusions évidentes aux méthodes de la CIA et aux camps de détention de terroristes présumés tels que Guantanamo Bay.

« Malheureusement les droits de l’homme sont violés quotidiennement par certaines puissances, surtout par celles qui prétendent être leurs seuls avocats », a dit M. Ahmadinejad, sans mentionner nommément les Etats Unis.

La communauté internationale, soupçonnant l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, s’apprête à étudier cette semaine à New York un nouveau train de sanctions contre Téhéran.

La visite du leader iranien intervient alors que les relations entre son pays et les Etats-Unis, déjà suspendues au niveau diplomatique depuis 1979, sont au plus mal. Washington considère que l’Iran parraine le terrorisme, et fournit des armes aux insurgés irakiens qui combattent l’armée américaine en Irak, et aux milices chiites du Hezbollah au Liban.

Selon M. Ahmadinejad, l’Iran n’a pas besoin d’armes nucléaires, et n’a pas d’intentions belliqueuses à l’encontre des Etats-Unis. « Parler de la guerre est un outil de propagande. Quel besoin avons-nous d’une guerre? » s’est-il interrogé.

Lundi, le dirigeant iranien a été publiquement humilié par le président de l’Université de Columbia, qui l’a traité de « dictateur cruel et mesquin ».

Hué, parfois applaudi, interrogé ouvertement, M. Ahmadinejad a fait face mais s’est plaint ensuite d’avoir été traité « sans ménagement » par l’Université.

Avant même de commencer à parler, il a du subir dix minutes d’invectives de la part du président de Columbia, qui avait été pris à partie par des organisations juives militantes et des hommes politiques pour avoir décidé d’inviter le dirigeant iranien.

Mahmoud Ahmadinejad s’est montré capable d’encaisser l’affront et, après avoir défendu le droit de son pays à acquérir la technologie nucléaire civile, a longuement défendu durant ces deux jours ses visions du monde, faites de religion, de justice, d’honnêteté et de respect de la famille et de la femme.

Souriant et riant parfois, il a ainsi assuré que l’homosexualité n’existait pas dans la république islamique.

« En Iran nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays », a-t-il affirmé sous les huées de l’auditoire.

Le président iranien devait se rendre en Bolivie mercredi, puis au Vénézuéla où il rencontrera le président Hugo Chavez, qui partage ses vues sur les Etats-Unis et n’est pas venu cette année à New York.

7,062FansJ'aime
1,186SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner

Dernières nouvelles

Terrorisme iranien : le chantage permanent aux otages (NDH)

Après la libération du diplomate du régime iranien Assadollah Assadi, condamné à 20 an de réclusion pour son projet...

La visite du dictateur Ali Khameneï à l’exposition du livre de Téhéran

Le mois dernier Ali Khameneï le guide suprême du régime des mollahs iraniens s’est rendu à l’exposition de livre...

Libération du chef du réseau du terrorisme iranien en Europe, la Résistance iranienne condamne la honteuse rançon au terrorisme d’Etat

Le 25mai, le diplomate-terroriste iranien incarcéré en Belgique, Assadollah Assadi, condamné à 20 ans par la justice belge pour...

Iran : l’illusion d’un retour à la monarchie

Reza Pahlavi et ses partisans croient-il vraiment que son statut de fils d’un dictateur déchu lui confère une légitimité...

Iran – Appel d’une centaine d’anciens leaders du monde pour inscrire les Gardiens de la révolution sur la liste des terroristes

Une centaine d'anciens présidents et Premier ministres d'Europe, des USA, Royaume-Uni, Canada appellent à considérer les Gardiens de la...

Iran : une exécution toutes les six heures

Le 19 mai, trois manifestants ont été exécutés à Ispahan par la justice du régime iranien, sur ordre du...

Doit lire

La visite du dictateur Ali Khameneï à l’exposition du livre de Téhéran

Le mois dernier Ali Khameneï le guide suprême du...

Le régime iranien prévoit de vendre les îles de Kish et Qeshm pour « assurer les pensions des retraités

Sajjad Paddam, directeur général de l'assurance sociale au ministère...

vous pourriez aussi aimer EN RELATION
Recommandé pour vous