AFP, 29 septembre – L’Iran a demandé samedi aux grandes puissances de soutenir l’accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour régler les questions en suspens liées à son programme nucléaire controversé.
Cet appel a été lancé par le chef de la diplomatie Manouchehr Mottaki, après la décision des grandes puissances et de l’Union européenne de remettre à novembre leur décision de proposer d’éventuelles sanctions renforcées à l’ONU contre Téhéran.
« Tout le monde doit soutenir l’accord entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Iran pour que la mission (de l’Agence) puisse être mené à son terme », a dit M. Mottaki à l’agence officielle iranienne Irna à New York où il participe aux travaux de l’Assemblée générale de l’ONU.
Dans un communiqué publié vendredi après leur réunion à New York, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, ainsi que l’UE ont décidé d’attendre novembre pour proposer des sanctions renforcées à l’ONU contre Téhéran.
Selon le communiqué, ils ont l’intention de « porter (ce futur texte) au vote au Conseil de sécurité à moins que les rapports » du chef de la diplomatie européenne Javier Solana et du patron de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, prévus en novembre, « ne montrent que leurs efforts sont couronnés de succès ».
« Comme on pouvait s’y attendre lors de la réunion (du groupe 5+1) il a été décidé d’attendre les conclusions de Mohamed ElBaradei pour prendre toute décision concernant le programme nucléaire iranien », a dit M. Mottaki.
« En réalité, vu l’accord entre l’Iran et l’AIEA, il n’était pas logique de prendre une autre décision ». Les éventuelles sanctions renforcées devraient forcer l’Iran à abandonner son programme d’enrichissement de l’uranium, nombre de pays craignant que Téhéran ne veuille s’en servir pour fabriquer une arme nucléaire.