Reuters, Leesburg, Virginie, 21 octobre – Le vice-président américain Dick Cheney a présenté l’Iran comme un obstacle de plus en plus grand à la paix au Proche-Orient, et il a évoqué des « suites sérieuses » si Téhéran ne donnait pas un coup d’arrêt à ses activités nucléaires comme le lui demandent les pays occidentaux.
Les propos de Cheney mettent en évidence un durcissement de position de Washington envers Téhéran et interviennent quelques jours après un avertissement du président George Bush, qui a affirmé qu’un Iran doté de l’arme nucléaire pourrait conduire à une troisième guerre mondiale.
« Le régime iranien doit savoir que s’il se maintient sur sa lancée actuelle, la communauté internationale est prête à imposer des suites sérieuses », a dit Cheney devant l’Institut pour la politique proche-orientale de Washington.
Dans son discours, il a souligné l’importance d’un engagement américain soutenu au Proche-Orient, déclarant que Washington souhaitait oeuvrer à une stabilisation de la région mais non à une opération de remise en ordre superficielle.
Les Etats-Unis comptent organiser en fin d’année une conférence sur le Proche-Orient au Maryland. Cheney a déclaré que cette conférence aurait pour objectifs de « fournir un soutien diplomatique » aux parties concernées par la création d’un Etat palestinien et de faire le point sur les institutions palestiniennes.
Au sujet de l’Iran, il a de nouveau accusé ce pays d’ingérence en Irak et souligné qu’un Proche-Orient plus pacifique supposait une attitude responsable des Etats de la région, à commencer par le respect de la souveraineté des pays voisins.
Si l’on retient ces principes, « il apparaît immédiatement que le gouvernement de l’Iran est très loin du compte et constitue un obstacle de plus en plus grand à la paix au Proche-Orient », a dit Cheney.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, pensent que les Iraniens cherchent à se doter de l’arme atomique, sous couvert d’un programme officiellement civil. Téhéran dément tout dessein militaire.