Le Monde, 16 novembre – Hossein Moussavian, ancien porte-parole de l’équipe de négociateurs du dossier nucléaire iranien, sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami, a été accusé, mercredi 14 novembre, d’avoir fourni des « informations » à des pays étrangers, dont la Grande-Bretagne, selon le ministre iranien des renseignements, Gholamhossein Mohseni-Ejeie.
M. Moussavian a été arrêté en mai, puis libéré sous caution. « L’accusation a été prouvée », a dit M. Mohseni-Ejeie, ajoutant que, pour lui, M. Moussavian « était coupable », mais qu’il appartenait au juge d’en décider.
Après le remplacement du négociateur sur le dossier nucléaire Ali Larijani en octobre par Saïd Jalili, un proche du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad a entrepris une reprise en main. Lundi, il a accusé ses adversaires politiques de faire pression sur le juge chargé du dossier. « Les traîtres ont fait pression pour acquitter un espion, a-t-il dit, la nation iranienne ne permettra pas à certains de sauver les coupables (…) en usant de leur influence économique et politique. »