AFP, Paris, 22 novembre – Le diplomate en chef de l’UE Javier Solana a affirmé jeudi à Paris qu’il rencontrerait « probablement le 30 novembre » à Londres le principal négociateur du nucléaire iranien Saïd Jalili.
« Je rencontrerai le négociateur iranien probablement le 30 novembre », a déclaré à l’AFP M. Solana, peu avant un discours devant l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (EUISS) basé à Paris.
« C’est très vraisemblable, et à Londres, oui », a-t-il encore déclaré à l’issue de son discours à des journalistes.
M. Jalili avait annoncé auparavant qu’il s’entretiendrait le 30 novembre à Londres avec M. Solana, tout en réaffirmant que l’Iran n’entendait pas accéder à la demande de suspension de son programme atomique. Aucune date n’avait été avancée jusqu’à présent côté européen.
Lors de son discours devant l’Institut, M. Solana a insisté sur le « cas iranien » pour défendre le « multilatéralisme » en matière de relations internationales.
« Nul besoin de vous répéter combien le problème (iranien) est grave », a-t-il dit, ajoutant: « seule une solution multilatérale peut permettre de sortir de cette crise ».
« Aujourd’hui l’Union européenne est la mieux placée pour engager la réflexion nécessaire et faire des propositions concrètes. Depuis un certain temps circule l’idée de centres internationaux d’enrichissement sous surveillance multilatérale. Essayons donc de l’approfondir! », a-t-il poursuivi.
« L’Iran affirme que sont programme porte sur l’installation de 20.000 Megawatts de puissance nucléaire. C’est beaucoup », a fait valoir M. Solana, soulignant que pour parvenir à cette puissance Téhéran n’avait signé qu’un accord avec la Russie.
« Il y a là donc un sérieux problème de confiance aggravé par la dissimulation de certaines activités passées », a-t-il estimé.
M. Solana doit présenter avant la fin novembre un rapport crucial pour Téhéran.
Ce rapport doit évaluer la volonté de Téhéran de discuter d’une offre de coopération des membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et de l’Allemagne, moyennant une suspension de ses activités nucléaires sensibles.
Il sera déterminant pour l’adoption éventuelle de nouvelles sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité de l’ONU.