The Associated Press, 11 décembre – Le projet de résolution des Nations unies prévoyant de nouvelles résolutions contre l’Iran pour son programme nucléaire, actuellement en négociations, visera une unité des forces armées du pays, ainsi que l’une de ses principales banques, selon des responsables américains.
Un texte soumis par la France est actuellement en préparation à l’ONU sous l’égide des membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne, et ce malgré la réévaluation par le renseignement américain de la menace nucléaire iranienne, selon ces responsables ayant requis l’anonymat.
Un rapport d’évaluation du renseignement américain, dont les conclusions ont été rendues publiques la semaine dernière, estime que l’Iran a arrêté son programme nucléaire militaire à l’automne 2003.
Des diplomates américains, français, russes, chinois, britanniques et allemands doivent débattre du texte par téléphone mardi, selon ces responsables.
Le projet prévoit de geler les avoirs de personnes, entreprises et banques soupçonnées d’être impliquées dans le programme nucléaire de Téhéran, selon ces responsables. Parmi les nouvelles entités visées par le texte figurent la Force Qods, unité spéciale liée aux Gardiens de la révolution en Iran, et la banque Melli, sur lesquelles pèsent déjà des sanctions américaines. La Force Qods est visée pour l’exportation présumée des armes prohibées.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a indiqué lundi que les partisans de ces nouvelles sanctions espéraient un vote final au Conseil de sécurité d’ici à deux semaines.
La France et les Etats-Unis sont favorables à ces nouvelles sanctions. Principaux partenaires de Téhéran, la Russie et la Chine, qui disposent du droit de veto, ont remis en doute leur nécessité depuis la parution du dernier rapport du renseignement américain sur l’Iran. AP