The Associated Press, 13 décembre – Le Conseil de sécurité des Nations unies n’adoptera pas de nouvelles sanctions contre l’Iran avant début 2008 en raison de profondes divergences entre d’un côté les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, et de l’autre la Russie et la Chine, selon des diplomates à l’ONU.
Le Conseil de sécurité envisage l’adoption d’un troisième train de sanctions contre Téhéran, qui refuse toujours de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium. Une discussion par téléphone d’une heure et demie mardi entre les directeurs politiques des cinq membres du Conseil -Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine- et de l’Allemagne a mis en évidence des désaccords sur le dossier.
« Je pense qu’il est improbable, malheureusement, que nous puissions faire des progrès en 2007 », a déclaré à la presse l’ambassadeur britannique à l’ONU, John Sauers. « Nous reviendrons sur cette question en 2008. »
Un avis partagé par l’ambassadeur chinois Wang Guangya, qui note qu’il reste peu de temps en décembre. « Il est plus probable que cela vienne en janvier au Conseil de sécurité », a-t-il déclaré à l’Associated Press.
Selon M. Sauers, « il y a toujours de grandes divergences entre d’un côté la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis et de l’autre la Russie et la Chine » sur la teneur de nouvelles sanctions.
Des responsables américains ont souligné lundi qu’un projet de résolution présenté par la France visait notamment l’une des principales banques iraniennes. Or, la Chine est hostile à toute sanction affectant les échanges commerciaux avec l’Iran tandis que la Russie est opposée à des mesures contre les banques iraniennes, soulignent des diplomates sous couvert d’anonymat.
Selon l’ambassadeur américain Zalmay Khalilzad, il est nécessaire d’augmenter la pression sur l’Iran « pour l’inciter à coopérer avec la communauté internationale » et à suspendre l’enrichissement d’uranium.
La semaine dernière, Wang Guangya avait souligné que le récent rapport du renseignement américain qui conclut que l’Iran a arrêté son programme nucléaire militaire en 2003, soulevait des questions sur l’opportunité de nouvelles sanctions. AP