The Guardian
Ewen MacAskill, Kasra Naji à Téhéran et Chris McGreal à Jérusalem
Le gouvernement britannique a fixé hier au mois de novembre un ultimatum à lIran pour suspendre toutes ses activités liées à la production de la bombe atomique une date limite qui marque léchec de plus dune année de négociations entre Téhéran et la troïka européenne de la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne.
Le refus par lIran de rentrer dans le rang provoquera une nouvelle crise au Moyen-Orient qui se terminera presque à coup sûr devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui pourra opter pour une action punitive.
Bien que lultimatum soit destiné à faire pression sur lIran, les premiers signes venant de Téhéran sont que le régime théocratique na pas lintention de se soumettre sans condition et quil recherche des concessions majeures de loccident en échange, y compris un accord commercial et un transfert de technologie civile nucléaire.
Un responsable britannique a dit hier que lIran devait se rendre conforme avant la réunion du conseil en novembre de lAgence de lénergie atomique (AIEA).
« LIran a besoin de respecter ses engagements. Nous aimerions quil les respecte avant cette date, mais sil ne le fait pas, lIran a besoin de savoir et il a besoin de le savoir maintenant, quune décision sera prise en novembre et à ce point on pourra très sérieusement choisir ( ) de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il dit.
« Nous ne pouvons tenir toutes sortes de négociations qui durent pendant des années. A un certain point vous devez décider si ces négociations ont un sens, ou si vous avez besoin de quelque chose dautre. »
Cette nouvelle position a reçu laval des ministres des affaires étrangères britanniques, français et allemand lors dune réunion aux Pays-Bas pendant le week-end.
Le chancelier allemand, Gerhard Schröder, a mis en garde hier contre les activités nucléaires « extrêmement alarmantes » et le ministre allemand des affaires étrangères, Joschka Fischer, a qualifié la perspective dune course aux armes nucléaires au Moyen-Orient de « scénario de cauchemar ».
Israël est le seul pays du Moyen-Orient à posséder la bombe atomique.
Une source au sein du gouvernement français a repris les positions britanniques et allemandes, disant que lIran avait renié les engagements donnés au trio européen à Téhéran lan dernier.
Le Etats-Unis, Israël et les Européens avancent tous que lIran est engagé secrètement dans la fabrication darmes nucléaires.
Téhéran a démenti cette accusation, insistant sur le fait que son programme nucléaire est uniquement destiné à la production délectricité.
La nouvelle position des Européens les rapproche des Etats-Unis, qui a une position dure vis-à-vis de lIran et doute depuis longtemps de la politique européenne « dengagement constructif ».
Si le conseil de sécurité opte pour une action punitive, la démarche quil suivra le plus probablement sera des sanctions ( )
LIran cette semaine a offert quelques concessions avant la réunion de lAIEA. Mais le responsable britannique a indiqué quil était tard et quelles nétaient pas claires ou étaient simplement formelles.
Hier Ali Chamkhani, le ministre de la défense iranien a déclaré que « lIran ne fera pas la paix en offrant des concessions. »
Mardi, M. Chamkhani a parlé de tirs dessais devant des observateurs du missile Shahab 3 de portée moyenne et capable dêtre doté dogive nucléaire, alors que des rapports de presse jugeaient que les tirs dessais du 11 août pourraient navoir pas été aussi réussis que le laissent entendre les autorités iraniennes. Le missile est capable datteindre Israël ( )